En cette période de crise de l’eau qui traverse le Maroc, l’une des principales préoccupations est le remplissage des barrages, une balise de sauvetage pour le Royaume. En réponse à une question écrite du député du Mouvement populaire (MP), Driss Sentissi, concernant la stratégie de généralisation des petits barrages dans les régions rurales et montagneuses, le ministre de l’Equipement et de l’Eau Nizar Baraka a braqué les projecteurs sur les mesures prises par le pays.
Dans une réponse écrite, Nizar Baraka, malgré les défis, les statistiques alarmantes et le retard accumulé, se veut rassurant : « Notre pays, de par sa géographie particulière, rencontre des défis liés aux ressources en eau. Ces dernières sont limitées et leur répartition varie dans le temps et dans l’espace. Cette situation risque de s’aggraver à l’avenir en raison du changement climatique. “, a-t-il déclaré.
Face à cette réalité et pour répondre aux besoins croissants en eau tout en assurant la sécurité de l’eau, « notre pays est engagé depuis des années dans une politique volontariste de gestion des ressources en eau. Cette dernière repose principalement sur la construction d’infrastructures de stockage d’eau de surface, permettant de répondre aux besoins en eau lors des périodes de sécheresse. », explique le ministre. Outre les grands barrages, le royaume compte 141 petits barrages déjà en place et d’autres en construction.
Pour soutenir ces efforts, le programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation pour la période 2020-2027 prévoit la construction de petits et moyens barrages. Cette initiative adopte une nouvelle approche participative visant à soutenir le développement local et à assurer la pérennité de ces projets. Dans ce contexte, un comité thématique national sur les petits et moyens barrages a été créé, regroupant plusieurs ministères et agences gouvernementales. Ce comité est chargé d’identifier les projets à réaliser en fonction des besoins locaux et régionaux.
Par ailleurs, dans le but d’apaiser les inquiétudes de la population, Baraka rappelle qu’en « En mars 2022, une convention-cadre de partenariat pour le financement du programme petits et moyens barrages pour la période 2022-2024 a été signée. Cette convention, impliquant plusieurs ministères, vise à réaliser un premier programme concernant 129 petits barrages et à valoriser les barrages déjà construits. Le financement sera assuré par différents ministères et entités compétentes, qui superviseront également les études et les travaux de construction nécessaires. « .
En ce sens, il réitère : « Pour les petits et moyens barrages non inclus dans la première phase de cette convention, les demandes doivent être adressées au comité régional sous la supervision du gouverneur de région pour étudier leur inscription dans la deuxième phase 2025-2027. « .
Ainsi, la programmation des petits et moyens barrages dans les différentes régions du Royaume sera réalisée selon cette nouvelle approche, dans le but d’accompagner le développement local et d’assurer la pérennité des projets.
