des manifestants réclament la réouverture des soins intensifs à l’hôpital de Lachine

Une centaine de personnes ont manifesté samedi pour réclamer la réouverture de l’unité de soins intensifs de l’hôpital Lachine à Montréal, fermé depuis plus de trois ans.

«Je ne peux pas imaginer comment on peut travailler à l’urgence comme médecin sans avoir le soutien des soins intensifs», a déclaré au micro le Dr Daniel Laliberté, ancien chef du service des urgences de l’Hôpital de Lachine.

Cette dernière doit composer avec la fermeture de son service de réanimation depuis plus de trois ans. Les patients admis aux urgences nécessitant ces soins ont depuis dû être transférés vers d’autres établissements.

Médecins, élus locaux, agents de santé et citoyens ont défilé samedi après-midi pour tenter de sauver cette unité.

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

« Il a fermé en décembre 2020. Ils disaient que les infirmières avaient besoin de vacances. Depuis, il n’a jamais rouvert», explique le Dr Paul Saba, ancien président du conseil des physiciens de l’hôpital.

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

D’autant que l’établissement fait actuellement l’objet de travaux d’agrandissement et de réaménagement d’une valeur de plus de 200 millions de dollars.

Des retards dangereux

Début 2023, l’Hôpital de Lachine fermait sa salle d’urgence la nuit.

Quelques mois plus tard, après une mobilisation citoyenne, le Centre universitaire de santé McGill annonçait la réouverture des urgences 24 heures sur 24 à l’automne, tout en confirmant que les soins intensifs ne rouvriraient pas.

Étienne Lebeau, représentant des infirmières de l’Hôpital de Lachine, explique que le système actuel met en danger la vie de plusieurs patients.

Les transferts vers les hôpitaux « du centre-ville de Montréal entraînent des délais et par conséquent, cela augmente le taux de mortalité », déplore-t-il.

Le député de Marquette, Enrico Ciccone, était sur place pour apporter son soutien au personnel infirmier inquiet de l’hôpital.

« C’est un hôpital communautaire, local. Les gens viennent à pied. […] Je comprends qu’il y a des études qui ont été faites, des plans qui ont été soumis, mais il y a une divergence d’opinion entre le gouvernement, le CUSM et le personnel soignant », a-t-il soutenu.

“Inacceptable”

Noëlla De Wysocki, une résidente de Lachine présente à la marche, qualifie la situation actuelle d’« inacceptable ».


MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

« Je suis une aînée et je trouve important d’avoir un endroit local où je peux me faire soigner sans m’éloigner de Lachine. Il y a beaucoup de personnes âgées ici et nous voulons une place [pour se faire soigner] où nous nous sentons en sécurité.

 
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