Matam, 20 avril (APS) – La présidente de l’Association des sages-femmes de la région de Matam, Khadidiatou Niang Dia, a plaidé, samedi, pour l’intégration, dans la fonction publique, des sages-femmes sous contrat à durée déterminée de plus de trois ans.
« Nous souhaitons le recrutement des sages-femmes qui ont plus de trois ans de contrat, car, selon les normes, après deux contrats, il faut les recruter. Nous invitons également les autorités compétentes à privilégier ceux qui sont payés par les villages lors de la passation des contrats avant d’en embaucher d’autres qui ne sont pas dans la région », a-t-elle déclaré.
Elle s’exprimait à l’occasion d’une journée dédiée aux sages-femmes de la région. La manifestation a eu lieu au centre de santé de Matam, en présence de Ndèye Diombana Cissé, adjointe au préfet de Matam.
Khadidiatou Niang Dia note qu’outre les problèmes liés au recrutement, ses collègues sont confrontés à plusieurs contraintes liées à l’éloignement, au manque de financement pour mener les activités, notamment.
« L’éloignement constitue également une contrainte énorme. Certains de nos collègues travaillent dans des villages non électrifiés. D’autres peuvent passer des mois sans être payés. Nous déplorons également l’injustice constatée dans le recrutement, car certains nouveaux diplômés sont intégrés au détriment des plus âgés qui sont sous contrat depuis des années”, a-t-elle critiqué.
Selon elle, ce sont des contraintes qui « touchent toutes les sages-femmes de la région, mais aussi les prestataires ».
Cette journée dédiée aux sages-femmes de la région se veut « un moment de partage et de retrouvailles ». Mme Dia a profité de l’occasion pour évoquer les différentes activités menées par son association, citant entre autres la stratégie avancée, les journées du don du sang et l’acheminement des dons à la maison d’arrêt et correctionnelle de Matam.
AT/ASG
