Fondée en Haute-Vienne, la Ligue pour la protection des vers de terre veut donner une existence légale à ces animaux

Fondée en Haute-Vienne, la Ligue pour la protection des vers de terre veut donner une existence légale à ces animaux
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Christophe Gatineau entend protéger les vers de terre alors que les pratiques agricoles actuelles menacent leur survie.

Christophe Gatineau n’en a pas fini avec la vie souterraine. Pour l’auteur du livre Eloge du ver de terreParticulièrement remarqué lors de sa publication en 2018, le combat ne fait que commencer.

“Tant que cet animal n’existe pas dans la loi, il n’existe pas du tout, et on ne peut pas défendre un animal qui n’existe pas”, argumente-t-il depuis son jardin de Compreignac.

L’utilité des vers de terre

Le Haut-Viennois fonde ce 22 avril, à l’occasion de la Journée de la Terre, la Ligue de protection des vers de terre, afin de préserver les vers de terre, contribuer à leur protection juridique et réhabiliter leur habitat. « Il existe de nombreuses associations de défense des loups, des ours, des hérissons, des oiseaux… » Et le ver de terre n’est pas un « sous-animal », poursuit-il.

« Les vers de terre et les microbes nourrissent les sols qui nourrissent les plantes qui nous nourrissent. « . Ils transforment la matière organique en nourriture assimilée par les plantes – azote, phosphore, potasse, engrais – tout comme ils permettent à l’eau de s’infiltrer dans leurs galeries verticales, évitant ainsi le ruissellement.

Une lettre au ministre

Pour soutenir la naissance de la nouvelle association, l’agronome a envoyé une lettre au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. « Plus de la moitié des sols agricoles sont dégradés à des degrés divers, et leur altération est provoquée par la dégradation de l’habitat des vers de terre. Dégradation qui entraîne l’érosion des sols vers les cours d’eau et la raréfaction des vers de terre ! “, il écrit.

« Le sujet peut paraître risible, mais il ne l’est pas », commente à l’écart ce fils d’agriculteur, qui espère toujours que les décideurs seront sensibilisés, sans ignorer le poids des lobbies. Les vers de terre sont menacés par la monoculture, les engrais, les pesticides ou les labours profonds. « Avec les produits chimiques, les rendements ont explosé, mais ils stagnent, voire diminuent, depuis 1998. Nous arrivons au bout de la technologie et il faut revenir à des auxiliaires comme le ver de terre si l’on ne veut pas voir les rendements continuer à baisser. . »

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Fournir des informations aux agriculteurs

Le but n’est pas d’élever le ver de terre au niveau de l’humain, ajoute Christophe Gatineau. «Juste pour le préserver et mettre l’information à disposition de l’agriculteur afin qu’il puisse toujours choisir le produit, l’outil ou la technique le moins nocif pour ces animaux. »

Par exemple, les agriculteurs ne connaissent pas les conséquences des pesticides sur les vers de terre. « Et pour une raison simple : la toxicité des pesticides n’est pas évaluée sur les vers de terre qui vivent dans les sols cultivés », commente un peu amèrement le Haut-Viennois.

prime Christophe Gatineau, l’homme qui parle en faveur des vers de terre

Guillaume Bellavoine

 
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