Financement des transports publics | Une augmentation significative de la taxe d’immatriculation étudiée

Financement des transports publics | Une augmentation significative de la taxe d’immatriculation étudiée
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Le Grand Montréal envisage d’exploser la taxe sur l’immatriculation des véhicules afin de renflouer les transports en commun, apprend-on La presse.


Publié à 1h55

Mis à jour à 5h00

Ce qu’il faut savoir

  • Les maires du Grand Montréal étudient des scénarios qui feraient exploser la taxe d’immatriculation.
  • Ces augmentations serviraient à financer les transports publics.
  • Les négociations avec Québec se poursuivent pour trouver une solution au déficit récurrent du secteur.

À huis clos, les maires de la région ont récemment étudié des scénarios où cette contribution annuelle de 59 $ par véhicule pourrait passer à 120 $, 180 $, voire 228 $ dans le Grand Montréal. Cette taxe est directement perçue par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Selon nos informations, des maires se sont dits plutôt ouverts à l’idée d’augmenter substantiellement cette taxe, dont Valérie Plante. D’autres se sont prononcés contre cette idée, dont le maire de Laval, Stéphane Boyer. Ses habitants et autres automobilistes de banlieue n’ont commencé à payer cette taxe que le 1euh Janvier 2024 : jusqu’alors cela ne s’appliquait qu’à l’île de Montréal.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

La taxe d’immatriculation des véhicules est directement perçue par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Vendredi, le bureau de la mairesse Valérie Plante a limité ses options.

«L’augmentation de la taxe sur l’immatriculation des véhicules n’est pas une option souhaitée par la Ville de Montréal ni une réduction du service de transport en commun», a déclaré l’attachée de presse Catherine Cadotte.

« Tout dépend de la proposition de financement du ministère des Transports pour la Mobilité durable, attendue avec impatience par les villes, les entreprises de transport et la population », a-t-elle poursuivi.

Tous les [ordres de gouvernement] devront faire leur part, y compris le gouvernement du Canada.

Catherine Cadotte, attachée de presse du cabinet du maire de Montréal

Dans une déclaration écrite transmise par son cabinet, le maire de Laval a rejeté la solution fiscale. « Deux choses sont importantes pour moi. Tout d’abord, rencontrez le ministre. Le temps presse », a-t-il déclaré. « Ensuite, nous devons trouver une solution durable et commune. Si nous n’y parvenons pas, nous entrerons dans le cercle vicieux de la réduction de l’offre de services. Pour moi, augmenter les impôts est vraiment la dernière option. »

Le cabinet du maire de Longueuil n’a émis aucun commentaire.

« Différents scénarios possibles »

Ce débat surgit dans un contexte de tensions entre le monde municipal et le ministère des Transports.

Pour une deuxième année consécutive depuis le début de la pandémie, Québec a annoncé son refus de combler sans condition le déficit des transports collectifs créé par la baisse de la fréquentation des autobus et du métro.

L’automne dernier, les négociations se sont traînées jusqu’à la onzième heure, et Québec a finalement accepté de payer 70 % de la facture. «Ça ne peut plus continuer ainsi, il faut gérer les fonds publics de près», a déclaré la ministre Geneviève Guilbault lors de l’octroi de l’argent.

Elle avait également lancé une série d’audits auprès des différents opérateurs afin de trouver des moyens d’économiser de l’argent et d’améliorer leurs performances.

Vendredi, son bureau n’a pas souhaité commenter nos informations sur les débats concernant la taxe d’immatriculation.

«Nous étudions actuellement les différents scénarios possibles pour compléter le cadre financier du transport collectif métropolitain 2025», a réagi la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), par l’intermédiaire de la conseillère en communications Catherine Barbeau. «Aucune décision n’est encore prise, puisqu’il faut d’abord connaître la contribution du gouvernement, essentielle et décisive pour l’avenir. »

Une taxe en expansion

La taxe sur l’immatriculation des véhicules à Montréal a été créée en 2011 pour aider à financer les transports en commun. Chaque automobiliste de l’île payait 45 $ par année et par véhicule lors du renouvellement de son immatriculation.

« On ne peut plus financer les investissements [en transports en commun] par les impôts fonciers. Si nous voulons réaliser ces projets le plus rapidement possible, nous avons besoin d’une nouvelle Source de revenus », avait alors déclaré Gérald Tremblay. « L’argent des Montréalais servira à améliorer la qualité des services pour les Montréalais. »

À l’époque, les autres maires du Grand Montréal avaient rejeté l’idée.

En 2020, les élus de banlieue s’y sont ralliés, mais Québec s’y est opposé. ” C’est non. Il n’y aura pas de taxe de 50 $ pour les automobilistes de banlieue », a déclaré François Bonnardel, ministre des Transports. Après des soucis techniques, la SAAQ a finalement imposé la taxe (augmentée à 59 $) du 1euh janvier dernier.

 
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