“Nous avons créé des déserts médicaux et maintenant nous voulons créer des déserts pharmaceutiques.« Comme beaucoup de ses confrères, Filip Van de Wiele est exaspéré. Par les pénuries de médicaments déjà, même si la situation tend, très lentement, à s’améliorer. Ensuite par la situation économique des pharmacies, »la seule profession à ne pas avoir bénéficié d’une revalorisation économique de l’assurance maladie depuis 2022», comme l’indique un communiqué du Syndicat des syndicats de pharmaciens d’officine, dont il est président dans le Vaucluse. Et enfin par la volonté de l’Etat d’ouvrir la vente de médicaments en ligne et d’ouvrir également le capital des pharmacies.Comme pour les centres de radiologie ou d’ophtalmologie, le risque existe de ne faire que ce qui est rentable.explique le pharmacien basé à Saint-Saturnin-lès-Avignon. A terme, nous nous dirigeons vers la disparition des pharmacies, notamment dans nos villages.“
Partant du sud, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, le mouvement des pharmaciens s’étend dans toute la France avec pour objectif une grève et la volonté qu’aucune pharmacie ne soit ouverte le 30 mai.Actuellement, une pharmacie ferme chaque semaine en Francepoursuit Filip Van de Wiele. Dans le Vaucluse, quatre, répartis sur tout le territoire, ne vont pas bien.« Peu souvent en grève, les pharmaciens se sont mobilisés pour la dernière fois il y a dix ans, en 2014. A l’époque, ils contestaient déjà la volonté du ministre de l’Economie d’ouvrir la vente de médicaments sur internet et dans les grandes surfaces. Un ministre a appelé …Emmanuel Macron.
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