cinq mois après des inondations « apocalyptiques », ce village savoyard panse ses blessures

cinq mois après des inondations « apocalyptiques », ce village savoyard panse ses blessures
cinq mois après des inondations « apocalyptiques », ce village savoyard panse ses blessures

La commune de La Léchère, en Savoie, a été ravagée par des inondations sans précédent survenues le 15 novembre. Quelques mois plus tard, les travaux sont toujours en cours pour réparer les dégâts. Les habitants restent marqués par ces intempéries.

« Dans le garage, il y avait 1,80 m d’eau. Nous avons passé beaucoup de temps à faire le ménage avec nos amis et notre famille. »explique Xavier, encore ému cinq mois après les inondations dévastatrices qui ont touché la commune de La Léchère, en Savoie.

Dans cette commune coincée entre les massifs de la Lauzière et de la Tarentaise, des pluies torrentielles, survenues mi-novembre dernier, ont causé d’importants dégâts aux habitations, aux commerces, aux routes… Si les rivières et l’Isère ont regagné leur lit, les conséquences des inondations se font encore sentir. visible et la stigmatisation encore très présente dans l’esprit des habitants.

« C’est trop dur, je ne souhaiterais ça à personne. Pas même mon pire ennemi. », assure la compagne de Xavier. Dans le garage de sa maison, elle désigne la cinquième marche d’un escalier qui mène au séjour : « Jusque-là, nous avions de l’eau. Ça fait mal quand on voit ça. On se dit que l’eau va rentrer dans la maison. Tout était dans l’eau : le réfrigérateur, les prises électriques, la chaudière… »

Au hameau de Notre-Dame-de-Briançon, une gigantesque coulée de boue avait inondé une centaine d’habitations, les voies ferrées et la gare SNCF. « Cela restera à jamais gravé dans nos mémoires. Nous n’avons jamais connu un tel désastre et une telle catastrophese souvient le maire de La Léchère, Dominique Colliard. Nous avons été mobilisés les quatre premiers jours pour la santé et la sécurité des résidents. Nous avons pu restaurer le lit du ruisseau dans son état quasi naturel, mais certains habitants ont vu leurs maisons complètement détruites. Cela restera un épisode extrêmement douloureux.

Cinq mois plus tard, certaines rues sont encore noircies par la boue et les restes de limon. « Après les inondations, il y a eu des premiers travaux pour rendre accessibles les routes, pour recenser ce qui a été endommagé.explique le conseiller. Nous voyons encore les cicatrices de ces inondations. C’était apocalyptique. Il y a toujours les conséquences de ces intempéries. Aujourd’hui, les derniers travaux de restauration ont été lancés.

Ces chantiers devraient durer encore plusieurs semaines, alors que les tractopelles étaient encore à l’oeuvre ce jeudi 18 avril, dans les petites rues du village. « Il y a un mois et demi de travail. À la mi-mai, nous aurons retrouvé un village dans sa configuration initiale. Mais ces réparations ont un coût : “Il y a eu des dégâts sur l’ensemble des communes de La Léchère et le coût estimé des travaux est de 1,6 million d’euros.”




durée de la vidéo : 00h02mn05s

Cinq mois après des inondations « apocalyptiques », Notre-Dame-de-Briançon panse toujours ses blessures


©France Télévisions

Les différents projets devraient s’étendre sur quatre ans. Mais outre les dégâts sur les espaces publics, les commerces et certaines activités ont également été touchés. Le 14 novembre dernier, en début de soirée, alors que des pluies torrentielles s’abattent sur la Savoie, Jean-Philippe est appelé par un de ses employés, inquiet de voir l’état de son atelier de menuiserie se dégrader au fil des années. minutes.

« Quand je suis arrivé, un peu avant 22 heures, les pompiers ne m’ont pas laissé passer. La route était déjà entièrement submergée par l’Isère. Nous ne pouvions plus y accéder même à pied. Il y avait un courant assez fort. Entre 20 heures et 22 h 30, il y avait environ 90 centimètres d’eau dans la cour.se souvient le gérant, Jean-Philippe Bouvier.

« Nous n’avions plus d’atelier du jour au lendemain. Tous les stocks à l’intérieur étaient ruinés. Les stocks à l’extérieur ont disparu, sûrement emportés par l’Isèreexplique-t-il avant de continuer. Les dégâts sont importants. Entre les bureaux à refaire, les pertes de stocks et les pertes d’exploitation, les travaux de remplacement de machines, de véhicules détruits ou endommagés… Nous en sommes à plus de 400 000 euros. »

Cinq mois après les catastrophes, des études sont en cours sur l’ensemble des cours d’eau de La Léchère, indique Dominique Colliard, “pour voir quel réconfort nous pourrions apporter, quelle est la situation initiale et vers quoi nous pourrions évoluer, en termes de travail, pour éviter cela à l’avenir.”

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Christa Deguchi vice-championne du monde | Jeux olympiques – .
NEXT Vaud serre la vis sur la mobilité douce