La ville d’Arth (SZ) compte un peu plus de 10 000 habitants. Pas moins d’un millier d’entre eux se sont retrouvés mercredi soir au gymnase de la ville pour assister à la séance d’information concernant la création d’un centre fédéral pour demandeurs d’asile. Le projet prévoit un hébergement, dans l’actuel camping de Buosingen, pouvant accueillir jusqu’à 170 candidats. L’annonce a fait des vagues en janvier. Le chef de la branche schwytzoise de l’UDC avait déposé une pétition contre le projet, signée par un peu plus de 5000 citoyens, auprès du conseiller fédéral Beat Jans. Les protestations des habitants se sont poursuivies pendant les trois mois suivants. C’est pourquoi le bourgmestre d’Arth a appelé au calme mercredi.
«Les êtres humains ont peur de l’inconnu, partout dans le monde», rappelle tant bien que mal Christine Schraner Burgener, directrice du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Elle a assuré que son organisation garantirait la sécurité et couvrirait tous les frais encourus. Mais les critiques ont continué à pleuvoir, selon le « Tages Anzeiger ». L’un des opposants a évoqué la situation à Embrach (ZH). “Ils ont accueilli 600 réfugiés au lieu des 340 convenus”, a-t-il fustigé, soutenu par les personnes présentes dans l’assemblée. Outre le cas spécifique de leur ville, de nombreuses personnes mécontentes ont exprimé leurs critiques à l’égard de la politique d’asile menée dans son ensemble en Suisse.
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