Trois ans de prison pour avoir renversé puis battu une inconnue

Trois ans de prison pour avoir renversé puis battu une inconnue
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La victime, une trentaine d’années, qui faisait du roller, est tombée sur la voiture, puis au sol.

Son calvaire ne s’est pas arrêté là.

Elle a alors entendu l’homme de 39 ans sortir de sa voiture, s’approcher d’elle et la frapper à trois reprises avec un bâton. Elle le supplie d’arrêter.

Il obtempère, mais prend son téléphone pour le jeter un peu plus loin, à l’angle de la rue Laurent et du boulevard Industriel, afin qu’elle n’appelle pas à l’aide.

M. Maheu sera intercepté peu après par la police. Depuis, il est détenu.

« Un crime impensable »

«Aucune peine ne pourra effacer l’horreur que vous avez vécue», a déclaré jeudi la juge Julie Beauchesne de la Cour du Québec à la plaignante qui ne s’est pas présentée à l’audience.

Un traumatisme crânien, des maux de tête fréquents et des cicatrices sur son corps ne sont que quelques-unes des séquelles de cette attaque.

Il existe également des crises de panique et des insomnies.

Il s’agissait d’un « crime impensable commis contre une personne inconnue et vulnérable ».

Si la cause de l’attaque reste floue, les psychiatres s’accordent à dire que l’accusé était en psychose et “ne se sentait pas bien”.

“En bref, il n’était pas sain d’esprit”, a déclaré le juge, ce qui signifie que son intention criminelle était “altérée”.

Privation et licenciement

L’évaluation présentencielle de M. Maheu dresse également le portrait d’un homme démuni qui a eu une enfance « inadéquate » et qui consommait de la drogue « depuis trop longtemps ».

Ses problèmes de santé mentale sont également bien documentés, tout comme ses nombreux déménagements.

Au moment du crime, Dominic Maheu soupçonnait ses parents, avec lesquels il vivait, de vouloir l’empoisonner.

La veille, il avait été licencié de son travail. Il voulait mettre fin à la vie.

Grand amateur d’amphétamines, il a été soigné en 2020 pour « trouble délirant de type persécution ».

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L’attaque a eu lieu au coin de la rue Laurent et du boulevard Industriel, à Granby. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

Un ancien collègue l’a décrit comme « erratique » lors d’un travail.

M. Maheu n’avait qu’un seul antécédent criminel, pour violence conjugale, et il a plaidé coupable dans cette affaire.

“Je me blâmerai toujours”

Aujourd’hui, «il a compris les ennuis causés et devra vivre le reste de sa vie avec les conséquences», a déclaré la juge Julie Beauchesne.

L’accusé a écrit ceci à la victime : « Ce n’est pas votre faute, c’est entièrement la mienne. […] Je me reprocherai toujours d’avoir fait cela.

Trapu et au crâne rasé, il a poliment écouté le magistrat le condamner à 38 mois de prison.

Compte tenu du temps déjà purgé et de celui passé en détention préventive, il lui reste environ six mois d’incarcération.

« Vous avez fait part de vos regrets, c’est le moment de prendre les choses en main », a déclaré le juge Beauchesne.

À sa libération, M. Maheu se verra interdire de conduire un véhicule automobile pendant quatre ans et devra respecter un couvre-feu au cours de sa première année de libération.

Il lui sera également interdit de consommer des drogues et devra lutter contre sa toxicomanie.

Me Corinne Bolduc défendait les accusés dans cette affaire tandis que Me Véronique Gauthier représentait le procureur de la République.

 
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