12 ans pour un jeune prédateur de la Beauce

12 ans pour un jeune prédateur de la Beauce
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Un jeune prédateur sexuel de 23 ans coupable notamment d’agression sexuelle, de leurre, d’attouchements sexuels et de production de pédopornographie a été condamné à 12 ans de prison ferme après avoir fait un total inquiétant de 32 victimes, dont 29 mineurs. .

• Lire aussi : Il a fait 32 victimes : un agresseur sexuel de la Beauce pourrait passer 14 ans derrière les barreaux

Jonathan Roussel dresse clairement le portrait d’un délinquant sexuel.

Entre janvier 2018 et juillet 2021, l’individu originaire de la Beauce a profité d’une trentaine de jeunes filles, qu’il a rencontrées en grande majorité sur les réseaux sociaux, pour assouvir ses instincts.

Jeudi, le juge Thomas Jacques a énuméré les peines qu’il aurait dû infliger pour chacun des 30 chefs d’accusation retenus contre les accusés. S’il fallait les additionner, il aurait fallu plus de 40 ans à Roussel, a expliqué le juge pour lui faire comprendre l’étendue de ses crimes.

Mais comme la loi protège contre les peines cruelles et inusitées, le juge Jacques l’a réduite à une peine de 12 ans et demi de détention. Cette peine est proche de la proposition du procureur de la République, qui suggérait une peine de 12 à 14 ans. Quant à la défense, elle avait proposé une peine globale de six ans.

Stratagèmes et préméditation

Le magistrat a détaillé la longue liste des infractions commises par Jonathan Roussel, déplorant que le jeune homme ait trop souvent fait tout son possible pour parvenir à ses fins.

Menaces, marchandages, manipulations psychologiques, Roussel profite de la vulnérabilité de ses victimes à travers des « stratagèmes » et de la « préméditation ».

« Il a ignoré les réticences, la douleur et même parfois le refus clair des victimes », a dénoncé le juge Jacques dans sa décision détaillée d’une quarantaine de pages.

L’accusé entretenait des relations virtuelles avec ses victimes, certaines allant jusqu’à se considérer en couple avec le jeune homme, qui mentait souvent sur son âge pour que les jeunes filles baissent la garde. Il a profité de cette connexion pour solliciter des relations sexuelles. Dans un cas, sa jeune victime est allée jusqu’à demander à être payée, croyant que cela ferait reculer l’accusé, qui l’a quand même forcée, ce qui a conduit à une accusation d’obtention de services sexuels contre rémunération.

Risque de récidive

Le rapport présentenciel établi en parallèle de la procédure fait état d’un risque de récidive « nettement supérieur à la moyenne ».

Le spécialiste qui a évalué le prédateur recommande qu’un traitement intensif pour délinquants sexuels soit mis en place pendant la détention du jeune homme, afin d’améliorer son pronostic.

“Le délinquant fait en effet preuve d’une insouciance inquiétante”, a évalué le juge Thomas Jacques dans sa décision, soulignant que la sexualité était devenue pour Roussel “un mode d’évitement” de ses problèmes personnels.

Lors des constatations de peine, certaines des victimes ayant pu être identifiées avaient témoigné du chaos provoqué par le passage de Jonathan Roussel dans leur vie. « Il nous a imposé souffrance et douleur », a déclaré l’un d’eux.

Jeudi, Jonathan Roussel s’est adressé à ses victimes pour s’excuser du mal qu’il a causé. “Depuis mon retour [en prison], je continue à travailler sur moi-même. Je fais tout ce que je peux pour éviter que cela ne se reproduise, pour sensibiliser, pour m’améliorer en tant que personne”, a-t-il confié, assurant avoir suivi “toutes les démarches proposées en détention”.

L’accusé étant détenu depuis juillet 2021, il lui restera un peu plus de huit ans de prison à purger.

Les lourdes accusations contre Jonathan Roussel

  • 6 têtes de leurre
  • 3 chefs d’accusation d’agression sexuelle
  • 3 chefs d’accusation de contact sexuel avec des mineurs
  • 2 chefs d’accusation d’incitation aux contacts sexuels avec des mineurs
  • 2 chefs de transmission de contenus sexuellement explicites à un mineur
  • 2 chefs d’accusation de production de pornographie juvénile
  • 1 chef d’accusation pour accès à de la pédopornographie
  • 1 chef d’accusation pour obtention de services sexuels contre rémunération
  • 2 chefs d’accusation de communications harcelantes
  • 8 chefs d’accusation pour violation d’une ordonnance de mise en liberté
 
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