Pertes de réseau SIG : la confiance érodée

Pertes de réseau SIG : la confiance érodée
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Un lien de confiance endommagé, c’est ce que déplorent plusieurs élus en cas de pertes du réseau SIG. On se demande même plus généralement : y a-t-il d’autres cadavres dans les placards de l’administration publique ? Si certains se rassurent avec le remboursement annoncé des trop-perçus et un nouveau visage à la tête du conseil d’administration, d’autres restent sceptiques.

Plus qu’une surprise, les nouveaux éléments dans l’affaire des pertes du réseau SIG déçoivent la classe politique. « Ils doivent désormais restituer l’argent très rapidement. Mais cela soulève autre chose : existe-t-il d’autres problèmes du même type ? C’est ce qui pose problème dans cette situation. Le lien de confiance a commencé» explique PLR ​​Adrien Genecand, membre de la Commission genevoise de l’énergie et des services industriels.

Stefan Balaban, également membre de cette commission sous les couleurs de Liberté et justice sociale (LJS), s’interroge également sur la gestion globale de SIG et d’éventuels autres dysfonctionnements. Pour lui, la perte de confiance se double d’une perte de crédibilité : « Plus on en apprend sur cette affaire, plus on est choqué. Le groupe LJS en a marre de ces histoires. Ce que nous souhaitons, c’est restaurer le pouvoir d’achat. Entre l’augmentation des primes d’assurance maladie, les loyers, le coût de l’électricité… on en a marre de prendre les Genevois pour des vaches à lait», dit-il.

Faute remboursée, à moitié pardonnée ?

Il n’est pas question de traire ainsi les citoyens. Les SIG l’ont annoncé : ils communiqueront début juin sur les modalités de remboursement. De quoi rassurer, pour ce représentant Vert de la commission de contrôle de gestion. «Je me réjouis du remboursement, notamment pour les plus gros clients, comme les boulangeries (…) qui pourront récupérer plus d’une centaine de francs. Ensuite, nous verrons : le SIG a lancé une enquête et prendra les mesures correctrices nécessaires » tempère Pierre Eckert.

Mais tout le monde ne le voit pas de cette façon. L’UDC aura désormais les yeux rivés sur la gestion publique, nous dit-on. “On voit qu’aujourd’hui ça pose des problèmes d’avoir des monopoles à Genève, avec une administration publique qui ne respecte pas les règles !” tonne Lionel Dugerdil, président de la section genevoise du parti.

Regagner la confiance

La confiance fanée saura-t-elle retrouver des couleurs ? Oui pour certains. « Nous avons entendu le nouveau président du conseil d’administration, Robert Cramer, qui semble avoir vraiment pris les choses en main. Personnellement, j’ai renouvelé ma confiance dans GIS » déclare Pierre Eckert. Reste à convaincre les déçus, mais aussi les clients lésés.

Contacté, le service d’Antonio Hodgers a décliné notre demande d’entretien. Il explique que c’est à l’opérateur, SIG, de répondre aux questions à ce sujet.

 
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