SÉNÉGAL-GOUVERNANCE-MEDIAS / Des journalistes formés à Saly au journalisme d’investigation dans le secteur extractif – Agence de Presse Sénégalaise – .

Saly, 18 avril (APS) – Une trentaine de journalistes ont entamé une formation de quatre jours sur les enjeux du journalisme d’investigation dans le secteur extractif, à l’initiative du Forum Civil et de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), a noté le APS jeudi à Saly (ouest).

L’organisation de la session de formation s’inscrit dans le cadre des activités du Programme pour la transparence et la responsabilité dans le secteur extractif au Sénégal, mis en œuvre par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

L’USAID met en œuvre ce programme pour « accroître la transparence et les mécanismes de responsabilisation dans les secteurs minier, gazier et pétrolier » au Sénégal.

L’agence américaine de développement dit chercher également, avec cette initiative, à « améliorer la gestion et la répartition des revenus au profit des citoyens sénégalais ».

« La presse doit investir dans la transparence. Le journalisme d’investigation, dans un secteur aussi important que l’exploitation minière, peut contribuer à établir la transparence », a déclaré Birahim Seck, le coordinateur du Forum Civil, la section sénégalaise de Transparency International, une organisation dédiée à la lutte contre la corruption.

“Aujourd’hui, les citoyens doivent connaître les parts de production, les enjeux de la transition énergétique [et des] négociations contractuelles entre l’Etat et les multinationales», a poursuivi M. Seck au début de la session de formation.

Des représentants des sociétés nationales d’hydrocarbures, dont Petrosen, la Société des mines du Sénégal et le Réseau gazier sénégalais, ont pris part à l’ouverture de l’atelier de formation, sous la présidence du député Abass Fall, président de la commission chargée de l’énergie et des ressources minérales au Sénégal. l’Assemblée Nationale.

Le coordinateur du Forum Civil a insisté sur la nécessité d’élaborer une politique publique transparente répondant aux normes actuelles en matière de gestion et d’exploitation de l’or, des phosphates, du zircon et d’autres ressources naturelles.

La dette extérieure du Sénégal et la lutte contre les flux financiers illicites seront abordées lors de la formation, selon M. Seck.

Seydina Aba Guèye, membre du bureau exécutif du CJRS, a évoqué l’importance du journalisme d’investigation pour la gestion du bien public. « On parle beaucoup de journalisme d’investigation au Sénégal mais on en fait peu, très peu même. Le journalisme d’investigation n’est pas une dénonciation », a-t-il déclaré, rappelant qu’il est mené dans « un esprit de discernement ».

Guèye a réitéré le plaidoyer du CJRS en faveur de l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information au Sénégal.

Cette loi, une fois adoptée, permettra aux journalistes d’accéder aux contrats signés dans le secteur extractif et dans d’autres domaines, a-t-il déclaré.

“Une telle loi constituera la matière première d’un travail journalistique sérieux”, a souligné Seydina Aba Guèye.

« La loi sur l’accès à l’information est un préalable aux initiatives concernant les lanceurs d’alerte. Nous allons y travailler car notre crédo est d’équiper […] journalistes », a assuré Birahim Seck.

Abass Fall a insisté sur la nécessité de « migrer vers de nouveaux paradigmes en matière de journalisme et d’investigation au Sénégal », dans un contexte où les nouvelles autorités du pays ont érigé la transparence comme « credo de gouvernance ».

“Les journalistes doivent être mieux outillés pour avoir les capacités techniques” leur permettant de bien informer les citoyens sur la gestion de leurs biens, a ajouté M. Fall.

MTN/DOB/FSE/ASG

 
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