le cri d’alarme des parents de Loire-Atlantique

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Par Vincent Malboeuf
Publié le

17 avril 24 à 14h51

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En ce lundi 8 avril, des sept enseignants de École maternelle Lys de la Valléeà Saint-Julien-de-Concelles (près de Nantes), trois sont absents.

Les enseignants sont en arrêt maladie « parce qu’ils sont épuisés ». Conséquence : en attendant leurs remplaçants, l’école se retrouve avec des classes de plus de 40 élèves.

Du côté de Atsem, deux sur six ont également été arrêtés ce jour-là. Motif : « surcharge de travail », rapporte ce groupe de parents plus qu’inquiet.

Ce jour est symptomatique d’un inconfort dans lequel les écoles publiques sont plongées depuis des mois. Des banderoles accrochées à l’entrée témoignent d’une « école en crise » et « en danger ».

“Ça ne fait qu’empirer”

A l’initiative des parents, une réunion a eu lieu pour informer toutes les familles de la situation le mercredi 10 avril. en présence de l’inspecteur d’académie.

C’est aussi une manière de « soutenir l’équipe pédagogique et de sensibiliser à l’importance que chacun se responsabilise face au problème afin de trouver des solutions », explique Hoelig Le Brazidec, qui travaille avec l’école depuis 2015.

« La situation n’a fait qu’empirer au cours des deux dernières années et demie. Il y a un vraie rupture avec le Covid. La population de Saint-Julien ne fait qu’augmenter, mais derrière elle, elle ne suit pas le rythme. L’école manque de moyens », déplore Virginie Le Bot, mère d’une fille au collège et d’une autre en CE2.

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Nous constatons une dégradation des conditions d’accueil de nos enfants en maternelle. On constate chez eux des changements de comportement notables, avec des violences physiques et verbales de plus en plus fréquentes chez des enfants calmes, des maux de ventre, la peur d’aller à l’école, etc.

Un groupe de parents d’élèves de maternelle
Un panneau à l’entrée de l’école Le Lys de la Vallée, à Saint-Julien-de-Concelles. ©HSM

Personnel en souffrance, absences répétées

Les étudiants sont de plus en plus difficile à canaliser pour les enseignants, quand ce ne sont pas les papas ou les mamans qui aggravent la situation.

La souffrance du personnel s’exprime donc par des absences répétées et même « hématomes sur les jambes », rapportent ces parents d’élèves, qui veulent être « le relais des professeurs » qui ont le devoir de réserve.

J’ai vu des professeurs pleurer, ils n’en peuvent plus.

Sophie Richard, maman de trois enfants dont deux en maternelle

Malgré accompagnement d’urgence par un conseiller pédagogique début avril pour prendre la relève d’un enseignant et d’un animateur en CDD pour remplacer une Atsem, plus la mobilisation du Rased (Réseau spécialisé d’accompagnement des élèves), le manque de remplaçants “est flagrant”, alertent ces parents.

L’école a cependant été placée « prioritaire » depuis trois semaines par l’académie, pour des remplacements.

Démission et départs prévus

Mais le le mal est profond. On parle même de démission parmi le personnel enseignant. Les parents se posent la question d’aller à terme à l’école privée de Saint-Julien-de-Concelles « ou sont même prêts à aller dans une autre ville », tant la situation est critique.

Des parents qui déplorent « le manque de retour d’expérience de la mairie et de l’Éducation nationale ».

Ils se renvoient la balle sur les questions d’argent. Mais au milieu, ce sont nos enfants, victimes de toute cette situation.

Samuel Le Du, président de l’APE (association des parents d’élèves)
Les banderoles déployées la semaine dernière témoignent du malaise dans lequel se trouve l’école. ©HSM

Travaux attendus au sein de l’école

A la mairie de Saint-Julien-de-Concelles, un poste supplémentaire d’Atsem (agent territorial spécialisé pour les écoles maternelles) est demandé pour trois ans, ainsi qu’un travail au sein de l’école.

« Les volets d’une pièce dédiée à la sieste ne fonctionnent plus, une maman a dû venir sur place et scotcher des bandes de tissu pour masquer la lumière afin d’inciter les enfants au repos. Il n’y a pas de réparation à l’ordre du jour du côté municipal. La liste est longue et témoigne un vrai manque d’implication », déplorent-ils.

Avant de dire : “Nous n’avons jamais vécu une telle situation.”

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