Des « polluants éternels » détectés dans l’eau potable de La Rochelle dans des proportions infimes

Des « polluants éternels » détectés dans l’eau potable de La Rochelle dans des proportions infimes
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Utilisées dans l’industrie depuis les années 1950, les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) sont désormais détectées partout sur la planète. Considérés comme des « polluants éternels » en raison de leur extrême persistance dans l’environnement, ces milliers de composés chimiques sont utilisés – entre autres – pour leurs propriétés antiadhésives et imperméabilisantes. Ces substances pourraient-elles épargner La Rochelle ? Non, disent désormais les militants d’Europe Écologie Les Verts (EELV).

Le 1er mars, ils ont prélevé de l’eau potable à la fontaine du square Bobinec avec l’intention de mesurer la présence éventuelle de PFAS. Les résultats sont tombés : les 20 substances recherchées par un laboratoire indépendant ont… toutes été détectées. Ces mêmes composés sont encadrés par une directive européenne datant de 2020 fixant leurs teneurs maximales dans les eaux destinées à la consommation humaine. Dix-neuf d’entre eux ont été mesurés à La Rochelle à des teneurs inférieures ou égales à 0,001 microgramme par litre. Le vingtième a été mesuré à moins de 0,0074 microgrammes par litre. Il s’agit de l’acide perfluorooctane sulfonique (PFOS), une substance classée « cancérigène probable » et interdite en Europe depuis 2009. Cette eau, provenant exclusivement du fleuve Charente depuis la fermeture des différents captages de La Rochelle, reste donc pleinement conforme à la réglementation. normes actuelles. La somme des 20 substances PFAS jugées « préoccupantes » ne doit pas dépasser 0,10 microgrammes par litre.

Les militants écologistes ont voulu démontrer l’omniprésence des PFAS – même à des niveaux infimes – tandis que le député EELV Nicolas Thierry mène actuellement des travaux législatifs pour interdire l’utilisation des PFAS dans certaines zones industrielles. “Notre préoccupation c’est l’accumulation de ces composés, 100% de la population est exposée”, précise le conseiller départemental EELV Jean-Marc Soubeste. « Les substances PFAS sont présentes dans l’eau mais aussi dans l’air, le sol et dans le sang de nos concitoyens. Ce qui nous inquiète, c’est le manque de transparence. Ces composés ne sont pas suffisamment étudiés », ajoute Katia Bourdin, conseillère régionale EELV.

Les 20 substances PFAS « sélectionnées par l’Union européenne » ne seront définitivement intégrées au « contrôle sanitaire de routine » de l’eau potable qu’à partir du 1er janvier 2026, rappellent les Agences régionales de santé (ARS). Contacté par « Aujourd’hui en France » – « Le Parisien », le syndicat Eau 17, qui traite et livre l’eau potable de 432 communes de Charente-Maritime, indique ne pas disposer de systèmes de filtration des substances PFAS à l’heure réelle. Des analyses auraient été entreprises pour quantifier la présence de ces composés dans le département.

 
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