Les « Médecins Solidaires » arrivent en Bourgogne, la solution aux déserts médicaux ? – .

Les « Médecins Solidaires » arrivent en Bourgogne, la solution aux déserts médicaux ? – .
Descriptive text here

L’annonce officielle sera faite ce jeudi 18 avril : la commune de Chantenay Saint-Imbert (Nièvre) accueillera un centre du collectif Médecins solidaires. Une réponse aux déserts médicaux. Quelle est la différence avec un centre de santé traditionnel ? Nous allons vous l’expliquer.

C’est officiel : un centre Médecins Solidaires ouvrira d’ici quelques semaines à Chantenay-Saint-Imbert, dans la Nièvre. Pour les patients, il ne sera plus nécessaire de parcourir des kilomètres pour se faire soigner, par exemple à Saint-Pierre-le-Moûtier.

Il s’agit d’un cabinet médical où, chaque semaine, un nouveau médecin prendra place. Ces 400 médecins généralistes font tous partie du collectif Médecins solidaires et peuvent exercer dans les 3 autres centres implantés en France (un dans le Cher et deux dans la Creuse).

Le fonctionnement est simple : ce sera un roulement. Chaque semaine, les médecins examineront le dossier de chaque patient pour assurer le suivi. « Le dossier du patient reste et chaque semaine, le médecin réexaminera les prescriptions »précise Régis Dindaud, directeur territorial de la Nièvre à l’Agence régionale de santé.

Alors question : ce nouveau centre est-il la solution au manque de médecins généralistes dans la région ? Pour Gabriel du Passage, directeur du déploiement Médecins Solidaires, « C’est plus qu’un palliatif. Pour nous, c’est une contribution et une des solutions aux déserts médicaux, puisque chaque semaine, il y a un médecin là où il y a un manque de soins. C’est le cas dans la Nièvre, pour nous c’était un choix intéressant car proche d’un de nos centres situé dans le Cher.. Ou, plus simple pour la logistique.

>>

Ici, un centre Médecins Solidaires qui a ouvert dans la Creuse en janvier 2023.

© BARLIER BRUNO / MAXPPP

Le centre de la Nièvre ne sera donc pas éphémère et sera installé « dans des locaux mis à disposition par la collectivité, actuellement utilisés par un médecin retraité ».

« Nous avons 400 médecins bénévoles. Ils sont multigénérationnels. Un tiers ont entre 30 et 45 ans, ce sont de jeunes médecins souvent non titularisés, souvent remplaçants et qui voient dans ces projets l’opportunité d’être utiles. Un autre tiers est constitué de retraités actifs, c’est-à-dire de médecins qui ont décidé d’arrêter doucement”, explique Gabriel du Passage.

Tous sont salariés de l’association pour une durée d’une semaine. Les tarifs appliqués au centre de santé seront les mêmes qu’ailleurs puisqu’il sera homologué.

Mais pour l’Agence régionale de santé, cette mixité des médecins est aussi porteuse d’espoir pour l’avenir. “Je trouve ça intéressant, outre le fait que ça amène des consultations sur un territoire en grande difficulté, ça amène un flux de médecins qui vont découvrir notre territoire, analyse Régis Dindaud. J’espère que certains y resteront.

Les porteurs du projet espèrent ouvrir ce centre avant l’été 2024. Et ce n’est pas la seule bonne nouvelle : « Nous avons pour objectif d’ouvrir d’autres centres en Bourgogne-Franche-Comté. Nous en discuterons avec l’ARS et le conseil régional »conclut le représentant de l’association.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV nouvelle manifestation pour Gaza samedi 4 mai
NEXT mots d’habitués de la rue de la soif locale