Derrière la dune des Casernes à Seignosse, dans les Landes, le chantier du THT franchit une nouvelle étape. Un mini-tunnelier creuse le sillon de la controverse sur la ligne à très haute tension entre la France et l’Espagne. Le but est de réaliser une première passe avant mi-juin, date à laquelle les travaux seront interrompus pour les vacances d’été.
Au fond d’un immense puits de dix mètres de profondeur, « Gea » commence à creuser. « Gea » est le nom du mini-tunnelier qui ouvre le passage du THT. C’est une sorte de gros foret qui peut tourner jusqu’à 8 tours/minute. “On ira au maximum à 1 ou 2 tours” estime Laurent Delaval, chef de projet pour RTE (Réseau de Transport d’Électricité). Le passage doit être suffisamment large pour accueillir le THT qui mesure trois mètres de diamètre. Tout se passe sous terre. Laurent Delaval nous l’assure : «Le bruit est minime. Si les vagues sont fortes, vous entendrez l’océan. Jamais le moteur de la machine.“
Du 17 avril jusqu’à mi-juin, les travaux se concentrent de la dune jusqu’au parking de la plage des Casernes, à côté du camping Les Oyats. Un passage d’environ 305 mètres sous terre. De mi-juin à mi-septembre, le chantier va disparaître : «Nous mettrons une sorte de gros plafond sur ce puitsimage Jérôme Rieu, délégué RTE pour le Sud-Ouest. Les gens verront la même chose que les puits d’eau à l’entrée des forêts pour les pompiers.“
Dès la mi-septembre, le mini-tunnelier creusera dans l’autre sens, vers la mer, en passant sous la plage et la dune : «Cette fois, nous aurons un sillon de plus d’un kilomètreexplique Laurent Delaval. Le mini-tunnelier débouchera dans la mer.“
Tester les champs magnétiques chez les individus
L’opération transparence continue pour RTE. L’entreprise réalise des tests de champ magnétique pour démontrer que son projet n’est pas nocif pour la santé des résidents. “Ici, le champ magnétique naturel est de 47µT (microtesla), explique Jérôme Rieu. Notre THT ajoutera environ 31µT. On est donc autour de 80µT. Alors que la limite réglementaire est de 40 000µT.» C’est l’ICNIRP (la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non Ionisants) qui a fixé ce seuil à ne pas dépasser.
Le délégué RTE du Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) insiste : «C’est bien moins que des objets du quotidien comme un aimant sur un réfrigérateur qui émet 500 µT.
RTE propose également de réaliser des tests de champ magnétique directement chez les particuliers. Pour ce faire, envoyez simplement un email à : [email protected]