Une prestation pour personnes handicapées jugée insuffisante pour vivre dignement

Les organismes québécois considèrent que la nouvelle prestation canadienne d’invalidité ne contribue pas à sortir les bénéficiaires de la pauvreté.

Dans dernier budget fédéral, Ottawa a annoncé qu’à compter de juillet 2025, les Canadiens handicapés âgés de 18 à 64 ans à faible revenu pourraient recevoir une prestation maximale de 2 400 $ par année.

Ces montants peuvent faire une différence, même si ce n’est pas la différence que nous souhaitions, c’est-à-dire sortir les gens de la pauvreté.lance la directrice générale de Finautonome, Pascale Pilon.

Finautonome est un organisme communautaire qui offre des services partout au Québec aux personnes handicapées.

Pascale Pilon estime que la prestation doit être d’au moins 1 000 $ par mois pour vivre dignement.

Nous craignons que le montant [de la prestation] est le même dans toutes les provinces canadiennesdéclare-t-elle.

C’est une bonne et une mauvaise nouvelle, car le coût de la est différent selon les provinces. Cette prestation n’aura pas le même impact en Colombie-Britannique qu’au Nouveau-Brunswick.

Une citation de Pascale Pilon, directrice générale de Finautonome

Pascale Pilon est la directrice générale de Finautonome, un organisme qui offre du soutien et des outils pédagogiques pour aider les personnes handicapées.

Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin

La Confédération des organismes pour personnes handicapées du Québec salue le dernier budget fédéral qui prévoit cette nouvelle prestation.

Son président, Paul Lupien, affirme cependant que de nombreuses autres actions peuvent être entreprises pour accroître l’autonomie financière des personnes handicapées.

Par exemple, le gouvernement Legault devrait lier la Prestation canadienne pour les personnes handicapées (PCPH) et le Programme de revenu de base (PRB), notamment, afin que l’on puisse permettre l’individualisation des prestations en vue d’éliminer la situation financière de dépendance des personnes handicapées vers une conjointdéclare-t-il.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Paul Lupien est le président de la Confédération des organismes pour personnes handicapées du Québec. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Martin Chabot

Pascale Pilon rappelle que le service serait offert dans un premier temps aux personnes détenant une attestation valide pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées.

Elle craint que les personnes à faible revenu aient des difficultés à y accéder.

$ pour faire remplir votre T2201, même si vous savez qu’il s’agit d’un crédit d’impôt non remboursable, le réflexe est de vous dire que je ne vais pas faire cette démarche », « texte » : « Pour être admissible, vous devez contacter un professionnel de la santé qui remplit un formulaire, le T2201. Ce formulaire coûte parfois de l’argent pour le faire remplir par le professionnel de la santé. Quand tu es dans la pauvreté et que tu dois payer [jusqu’à] 100$ pour remplir votre T2201, même si on sait qu’il s’agit d’un crédit d’impôt non remboursable, le réflexe est de me dire que je ne vais pas faire cette démarche”}}”>Pour être admissible, vous devez contacter un professionnel de la santé qui remplit un formulaire, le T2201. Ce formulaire coûte parfois de l’argent pour le faire remplir par le professionnel de la santé. Quand tu es dans la pauvreté et que tu dois payer [jusqu’à] 100$ pour remplir votre T2201, même si on sait que c’est un crédit d’impôt non remboursable, le réflexe est de me dire que je ne vais pas faire cette démarchedit Mme Pilon.

Faire face à un handicap dans une région éloignée

Sur la Rive-Nord, la directrice générale de la Table régionale des associations de personnes handicapées, Sylvie Vaillancourt, est du même avis que Pascale Pilon.

$ par mois au lieu de par an », « texte » : « La plupart des personnes handicapées [à faible revenu] aurait préféré recevoir 2 400 $ par mois plutôt que par an”}}”>La plupart des personnes handicapées [à faible revenu] aurait préféré recevoir 2 400 $ par mois plutôt que par andéclare-t-elle.

Si on parle d’une personne qui est à Lourdes-De-Blanc-Sablon, et qui doit se rendre à l’Institut de réadaptation en déficience du Québec, les coûts sont faramineuxElle ajoute.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Sylvie Vaillancourt est directrice générale de la Table de consultation des associations de personnes handicapées de la Rive-Nord. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix

Le président du Module d’Épanouissement à la Vie de Sept-Îles, Christian Ratté, laisse entendre que cette aide financière est particulièrement attendue dans les régions éloignées.

Il dit connaître d’autres personnes handicapées en Gaspésie et sur la Côte-Nord qui ont quitté leur région pour réduire leurs frais médicaux.

>>Christian Ratté est en fauteuil roulant près d'un bureau.>>

Ouvrir en mode plein écran

Christian Ratté est président du Module d’Épanouissement à la Vie de Sept-Îles. Il souffre d’un handicap physique depuis de nombreuses années.

Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin

Il estime que cela peut coûter environ 2 000 à 3 000 dollars de plus par année pour les résidents handicapés de la Côte-Nord, comme lui, vivant loin des grands centres urbains.

Un aller-retour entre Sept-Îles et Québec peut facilement coûter 1 000 $.

Une citation de Christian Ratté, président du Module d’Épanouissement à la Vie de Sept-Îles

à Sept-Îles, nous n’avons qu’un seul mécanicien pour fauteuils roulants. Parfois il est absent plusieurs jours [pour desservir des régions encore plus éloignées] et il n’y a personne qui ne le remplacera. Je dois prendre des jours de congé pour faire réparer mon fauteuil roulant au Québecil dit.

Selon Ottawa, jusqu’à 600 000 Canadiens pourraient bénéficier de cette prestation.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Mathieu Czensz au thé dansant à Marn’Musetten’Seine
NEXT L’émission de télé-réalité Coeur de camionneur arrive au Nouveau-Brunswick