À la base, l’association Sozialwerk.LGBT+ avait pour objectif d’aider les jeunes queers de Suisse orientale. A travers deux centres de rencontre, à Coire (GR) et Buchs (SG), l’organisation a cherché à offrir un lieu d’évasion aux jeunes de 13 ans et plus qui sont souvent victimisés dans d’autres contextes. Si la mission semblait exemplaire, de graves révélations de la cellule d’investigation de Tamedia ont récemment terni la réputation de la structure.
En effet, selon un ancien membre du comité directeur, les cofondateurs de l’association, un couple d’hommes mariés, auraient eu à plusieurs reprises des relations sexuelles avec des mineurs sollicitant de l’aide. L’un des quadragénaires aurait entamé une liaison amoureuse avec un adolescent de 17 ans. Relation qui se serait transformée en triangle amoureux, lorsque, une fois majeur, le jeune homme partit vivre avec le couple. «Il voulait que nous devenions un couple polyamoureux et j’ai dit OK, parce que j’étais prêt à tout juste pour être avec lui. Et cela, même si je n’aime pas son mari”, a expliqué le garçon sur ses réseaux sociaux à propos de son amoureux. Par la suite, l’un des époux, alors directeur de Sozialwerk.LGBT+, aurait eu à nouveau des « contacts sexuels » avec un autre jeune, également mineur, dans l’un des centres d’accueil.
Le lanceur d’alerte, qui parle d’un “abus de pouvoir total”, a dénoncé le quadragénaire auprès de la justice saint-galloise. Le ministère public a ouvert une procédure pénale pour « soupçons d’actes punissables contre l’intégrité sexuelle », écrivent nos confrères. Plusieurs associations de protection de la communauté LGBT se sont depuis distancées de Sozialwerk.LGBT+. Contactés, les deux accusés sont, de leur côté, restés concis : « Nous répondrons aux accusations injustifiées portées contre nous dans le cadre de la procédure pénale et non dans les médias. »
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