Florent Foucard, nouveau directeur du groupe hospitalier régional de la Nièvre, a pris ses fonctions

Florent Foucard, nouveau directeur du groupe hospitalier régional de la Nièvre, a pris ses fonctions
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Florent Foucard (42 ans), nouveau directeur du GHT de la Nièvre, est chef d’établissement dans la fonction publique hospitalière depuis une dizaine d’années.

Fort d’un premier parcours marqué par la gestion des ressources humaines, Florent Foucard, nouveau directeur du Groupement Hospitalier Territorial (GHT) de la Nièvre, possède des expériences variées dans les domaines de l’hospitalisation et de la prise en charge médico-sociale.

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

Je suis originaire de Bretagne. Après l’Institut d’études politiques de Rennes et la formation de directeur d’hôpital à l’École des hautes études en santé publique, dont je suis diplômé en 2009, j’ai débuté par un poste de directeur des ressources humaines au centre hospitalier. de Châteauroux. Ensuite, j’ai occupé un poste de directeur adjoint des ressources humaines au CHU de Rennes. A partir de 2014, j’étais directeur de l’hôpital de Vierzon. Depuis 2019, j’occupe le poste de directeur du groupe psychiatrie et médico-social Doubs-Jura, qui regroupe cinq établissements.

« Une dimension de service public et des relations humaines fortes »

Pourquoi avez-vous décidé de vous spécialiser dans la santé ?

J’étais très attaché à la République, j’ai fait des stages dans différentes fonctions publiques. L’hôpital m’a beaucoup parlé car j’y ai trouvé une dimension de service public et de relations humaines fortes. Dans un hôpital, le nombre de métiers est très important. Nous devons faire en sorte que tout le monde se parle de soins. J’aime l’image du directeur d’hôpital comme chef d’orchestre. Chaque métier joue son rôle, le joue bien. A un moment donné, pour que l’ensemble soit cohérent, le chef rappelle la partition, écrite collectivement.

Qu’est-ce qui vous a amené à Nevers ?

Le message a été publié au Journal officiel en octobre de l’année dernière. Cela correspondait, à ce moment de ma carrière, à quelque chose que je souhaitais pouvoir faire : être directeur d’un groupe hospitalier régional, travailler sur des parcours de soins, manager à l’échelle territoriale.

Aviez-vous des appréhensions sur ce que vous saviez de Chan ?

Comme beaucoup d’établissements de santé aujourd’hui, les établissements GHT de la Nièvre connaissent d’importantes difficultés en matière de recrutement de personnel médical et soignant. Ce n’est pas propre à Nevers. Chan ne m’a pas paru plus difficile qu’un autre à ce point de vue. Cela ne m’a pas fait peur.

On se sent utile dans des établissements comme ceux-là. Je veux ajouter ma valeur ajoutée. J’espère pouvoir relever les défis, avec humilité et détermination.

Qu’avez-vous pensé des tensions internes ?

C’est à moi de poser mon propre diagnostic. Je ne peux pas exclure que les difficultés liées au personnel médical et soignant ne soient pas utiles. Il est encore tôt pour dire comment je vois les choses, mais je pense que j’ai une obligation de dialogue et de consultation. Au final, nous prenons soin des patients et des résidents. Je crois que les professionnels y sont attachés. Nous pouvons avoir des idées différentes sur les priorités, et tout le monde n’est pas appelé à être d’accord personnellement. A l’inverse, nous pouvons avoir des objectifs professionnels communs, qui nous permettent d’avancer ensemble.

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Comment s’est passée la passation de pouvoir avec l’administration provisoire ?

Depuis que j’ai été informé de ma nomination fin février, les administrateurs provisoires m’ont transmis les dossiers et projets en cours. Entre cet état des lieux et la feuille de route, j’ai besoin d’avoir du temps pour m’approprier, visiter les établissements, rencontrer les acteurs, les élus, les responsables médicaux. Nous ne sommes pas simplement dans quelque chose qui relève d’une analyse froide. Nous sommes aussi dans les relations humaines. Le calendrier se remplit rapidement de nombreux rendez-vous.

Quels sont les domaines prioritaires de la feuille de route ?

Le premier est le travail entrepris sur la sécurité et la qualité des soins. Nul n’ignore que la mise en place d’une administration provisoire était justifiée par les problèmes de certification de la Haute autorité de santé (HAS). Nous avons 18 mois devant nous pour améliorer le résultat. Il s’agit d’une priorité impérieuse. Un comité de pilotage sur ce sujet se réunit chaque semaine. L’objectif est de lever, petit à petit, toutes les réserves majeures constatées.

Le deuxième axe est de poursuivre la modernisation de l’offre sanitaire et médico-sociale. A l’échelle du GHT de la Nièvre, des opérations d’envergure ont été lancées : la reconstruction de l’hôpital de Cosne-sur-Loire, la modernisation des urgences du Chan, etc.

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Le troisième axe est la sécurisation des ressources humaines. Tout le monde est conscient que la région est touchée par des difficultés de recrutement. Il va falloir travailler sur l’attractivité et la fidélisation de notre établissement, en valorisant les filières qui marchent. Il y a des éléments de plateaux techniques qu’on ne retrouve pas ailleurs : coronarographie, médecine nucléaire… Il n’est pas juste de dire que tout ne va pas bien à Chan. L’attractivité passe aussi par les relations que nous pouvons entretenir avec notre centre de référence, le CHU de Dijon. Il y a des sujets autour des stagiaires, des assistants partagés… Le sujet de la formation universitaire est toujours clé.

Un travail de longue durée ?

Je comprends l’impatience des gens. Je comprends les attentes, la colère, les contrariétés. J’en appelle toujours au long terme. Bien entendu, les réponses doivent être apportées rapidement. Mais il y a des enjeux de réorganisation, de pérennisation des filières, qui ne peuvent se concevoir qu’à moyen ou long terme. Je sais que c’est difficile à entendre, mais il faut l’accepter. Ce n’est pas en gérant tout dans l’urgence qu’on réussira à régler les problèmes.

Je pense que le maître mot pour la période à venir reste la confiance. La confiance des professionnels dans leur hôpital, la confiance des usagers dans leur hôpital, la confiance que nous pouvons avoir les uns envers les autres. Et la confiance s’établit encore sur le long terme.

Comment se passe le premier jour d’un directeur d’hôpital ?

Tout d’abord, il y a toute une dimension d’installation administrative : je suis salarié de l’hôpital et, comme tout salarié, j’ai un certain nombre de démarches administratives à faire pour que mon dossier soit complet. Un des sujets très importants pour un directeur est d’organiser des délégations de signatures : je dois donner la possibilité à un certain nombre d’acteurs de l’établissement de pouvoir signer en mon nom les documents qui engagent les établissements du GHT de la Nièvre. Ce sont aussi des choses très concrètes : récupérer mon badge pour accéder au parking ou à l’espace libre-service.

Au-delà de ces démarches administratives, ma première journée est consacrée à la prise de contact avec les responsables médicaux et l’équipe dirigeante. Les journées vont être très chargées. Je suis très conscient de mes responsabilités, avec la volonté d’aller vite.

Commentaires recueillis par Élisa Zejm
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