NÎMES Le parcours du combattant de la famille Arif – .

Les buralistes qui ont rouvert leurs magasins à Pissevin ont besoin d’aide car le chemin est compliqué pour revenir à la normale.

Mohammad Arif et son fils gèrent un bureau de tabac situé à Pissevin. Le père, commerçant dans le quartier depuis 26 ans, a connu des moments difficiles mais sa patience a des limites. D’abord au coeur de Valdegour, l’entreprise a déménagé en 2017 du côté de Pissevin.

La famille Arif, père et fils (Photo Anthony Maurin)

Après un été meurtrier et une obligation de déménager, l’entreprise est fermée pendant neuf mois. ” Tout le monde le sait, il y a eu un incendie en juin 2023, nous avons essayé de trouver des locaux adaptés et répondant à nos besoins mais nous n’avons pas réussi à trouver. »

En effet, même si l’on pourrait penser qu’on déroule le tapis rouge à une entreprise qui se réimplante dans ce secteur difficile, il est compliqué de retrouver les mêmes critères pour une entreprise qui s’étendait alors sur 120m2. ” Actuellement nous sommes dans une pièce qui fait à peine 40m2, nous n’avions pas le choix… C’est un véritable parcours du combattant ! Rien n’est facile ni facile . »

Le bureau de tabac de la famille Arif (Photo Anthony Maurin)

Quand on pense tabac, on pense livraison et forcément la question de la sécurité est évoquée avec les fournisseurs. Pour le tabac, c’est encore plus délicat et jusqu’à la semaine dernière le bureau de tabac ne pouvait même pas proposer de tabac. ” Nous souhaitions ouvrir notre entreprise dans les meilleures conditions mais nous avons rencontré de très grosses difficultés. Nous n’avons toujours pas de ligne téléphonique pour Internet…! »

Sans ligne téléphonique, pas facile d’avancer sereinement. Surtout quand on connaît les raisons. Ici, les clients peuvent également scratcher les jeux FDJ. ” Orange nous apprend qu’il existe un arrêté préfectoral qui permet à Orange de ne plus se déplacer dans le quartier pour installer des lignes téléphoniques ! On ne sait pas comment faire, une entreprise aujourd’hui est forcément liée à Internet ! »

La FDJ, c’est aussi un atout pour un buraliste (Photo Anthony Maurin)

C’était le premier problème qui n’était pas prévu dans le programme. Plusieurs autres événements s’y ajoutent. Même si cela ne gêne pas le commerce et sera un atout une fois terminés, les travaux en cours devant la porte prennent beaucoup de place et réduisent la visibilité.

Mais Mohammad est plus inquiet lorsqu’il pense à son bailleur, SPL Agate. ” Que veut vraiment SPL Agate ? J’ai l’impression qu’on met tout le monde dans le même sac, ça met tous les commerçants en grande difficulté. Je n’ai pas grand chose à dire, on attend, on survit, on continue de se battre, on fait ce qu’on peut. »

En attendant d’y voir plus clair, père et fils restent de sérieux commerçants qui travaillent et mettent des heures pour l’instant dans le vide. Le rayon épicerie ne suffit pas à faire vivre ce nouveau bureau de tabac.

 
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