travailleurs frontaliers, avec vos déclarations d’impôts

travailleurs frontaliers, avec vos déclarations d’impôts
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Travailleurs frontaliers, préparez vos déclarations d’impôts !

Ce n’est pas la période la plus drôle de l’année, mais c’est obligatoire. Déclarer ses revenus est presque un rituel annuel. En Suisse comme en France.

Chez nos voisins d’outre-Jura, la période de déclaration des revenus 2023 bat son plein depuis jeudi dernier. Tous les contribuables résidant en France sont concernés, y compris les frontaliers en Suisse. Rien qu’à Genève, plus de 100’000 d’entre eux, qu’ils soient de nationalité française, suisse ou autre, doivent communiquer aux services fiscaux français leurs revenus perçus dans le canton de l’extrémité du lac Léman. .

Voici dix points, quelques recommandations du Direction Départementale des Finances Publiques de Haute-Savoieà Annecy.

Suis-je un frontalier ?

La question peut paraître idiote, car la plupart des gens pensent que le simple fait de travailler en Suisse et de résider en France voisine suffit à devenir frontalier.

Mais ce n’est pas si simple. Pour l’administration fiscale française, un salarié détaché ou expatrié en Suisse par un employeur français et dont le contrat de travail est français n’est pas un travailleur frontalier. Et un travailleur indépendant en Suisse n’est pas non plus un frontalier, car il a le statut d’indépendant.

En fait, pour le fisc français, est considéré comme un passage de frontière en Suisse tout contribuable exerçant une activité salariée dans ce pays, percevant des revenus en francs et qui a sa résidence principale en France (quelle que soit sa nationalité).

Je suis déjà retenu à la Source à Genève. Dois-je déclarer mes impôts en France où je réside ?

Oui. Toute personne résidant en France et percevant des revenus de Source étrangère doit les déclarer au fisc français.

Mais rassurons-nous, la Suisse et la France ont signé un convention qui évite la double imposition. Ainsi, un frontalier qui est déjà retenu à la Source chaque mois par l’administration fiscale cantonale genevoise ne risque pas de devoir payer des impôts supplémentaires en France.

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Pour rappel, le frontaliers travaillant dans les cantons Vaud, Valais, Neuchâtel, Jura, Berne, Bâle-Ville, Bâle-Campagne et Soleure ne sont pas soumis à l’impôt dans ces Länder, mais en France.

Concrètement, en remplissant le formulaire annexe 2047-Suisse à l’aide de son attestation de salaire, le contribuable français n’aura qu’à cocher la case correspondant à sa situation (selon qu’il est frontalier à Genève ou dans les huit autres cantons) en bas. de ce même formulaire, afin que les montants déclarés soient automatiquement transférés (si déclaration faite en ligne) dans les cases appropriées de l’annexe 2047 et de la déclaration principale 2042.

Je travaille dans une organisation internationale ou une ONG à Genève. Dois-je également déclarer mes revenus en France où je réside ?

Oui. Encore une fois, c’est la notion de lieu de résidence principale qui compte. Si vous résidez la majeure partie de l’année en Haute-Savoie, en Savoie, dans l’Ain ou dans le Jura par exemple, vous êtes obligé de déclarer vos revenus aux autorités françaises.

Je suis exonéré d’impôts à Genève. Dois-je faire ma déclaration en France ? Et vais-je payer des impôts sur mes revenus dans ce pays ?

Oui. Vous n’êtes pas dispensé de votre obligation de déclarer vos revenus en France. Et c’est là que vous êtes imposable.

Jusqu’à quelle date puis-je faire ma déclaration ?

En France, les délais de déclaration de revenus varient d’un département à l’autre.

Cette année, les contribuables (transfrontaliers ou non) de tous les départements ont jusqu’au 21 mai pour déclarer leurs revenus s’ils le font sur papier.

En revanche, s’ils le font en ligne, la « date limite » est fixée par exemple au 23 mai dans l’Ain, au 30 mai dans le Jura et au 6 juin en Haute-Savoie et en Savoie, à chaque fois à 11 heures. :59h

Merci de noter ces dates et heures sur vos agendas ! Si vous oubliez ou êtes en retard, vous risquez une imposition automatique.

Quelles nouveautés particulières faut-il signaler cette année pour la déclaration de revenus 2023 ?

L’un d’eux concerne le télétravail des frontaliers. Depuis l’accord trouvé en décembre 2022 entre la Suisse et la France sur la fiscalité du « home office » de cette catégorie de travailleurs, les contribuables concernés doivent déclarer la proportion d’heures télétravaillées depuis leur résidence en France et le montant imposable des revenus perçus pendant ces périodes. . Un panel « Télétravail » est accessible après avoir complété le formulaire de déclaration 2047-Suisse. Vous devez compléter la dernière ligne de ce bloc.

Une autre nouveauté concerne la CSG (prélèvement qui contribue au financement de la protection sociale en France) et les couples transfrontaliers multi-pensionnés, c’est-à-dire percevant une pension de la Suisse et une autre de la France, et qui sont affiliés. auprès de la Sécurité Sociale française pour leur couverture santé. Jusqu’à présent, ces couples devaient déclarer leurs revenus globaux dans des cases communes. Désormais, chaque conjoint doit déclarer ses propres revenus dans des cases distinctes : 8TV, 8TH ou 8TX pour le déclarant 1, et 8QV, 8QH ou 8QX pour le déclarant 2. Cette nouvelle fonctionnalité est présentée comme une mesure de simplification par l’administration fiscale française.

Quel taux de change est appliqué ?

Chaque année, l’administration fiscale française établit son propre taux de change entre le franc et l’euro, à partir des données de la Banque de France. Il s’agit d’une moyenne calculée entre 1euh Les 31 janvier et décembre de l’exercice concerné.

Ainsi, en 2024, pour l’exercice 2023, ce taux annuel moyen est de 1,05 euro pour 1 franc.

Lors du processus de déclaration en ligne, la conversion en euros des revenus perçus en francs se fait automatiquement.

Que puis-je déclarer en déduction de mes impôts en France ?

Le travailleur peut déduire par exemple le montant des primes d’assurance maladie qu’il a versées soit à la Sécurité sociale française, soit à son assurance privée suisse s’il est affilié à la LAMal suisse. Dans le premier cas (« Secu »), n’oubliez pas de remplir la case 6DD du formulaire de déclaration 2042 C et, dans le deuxième cas (LAMal), la case B du formulaire 2047-Suisse.

Les dépenses réelles strictement liées à l’activité professionnelle (transports, repas, etc.) peuvent également être déduites. Dans le cas contraire, un taux forfaitaire de 10 % est appliqué par défaut.

Ces deux points sont intéressants à déduire pour le frontalier employé à Genève et affilié à la « Secu », car ils permettent de réduire son revenu fiscal de référence (RFR), donc le montant annuel de ses primes santé.

Quelles sont les erreurs les plus courantes à éviter ?

L’une d’elles consiste à déclarer en France le total net de vos revenus perçus à Genève, alors que vous devez déclarer votre revenu brut total (avant vos retenues à la Source). Pour cela, rendez-vous à la case 1 des fiches de déclaration 2047 et 2042.

Par ailleurs, les frontaliers travaillant à Genève ne doivent pas indiquer, sur leur déclaration française, le montant du précompte mobilier genevois.

Par ailleurs, cela ne sert à rien de déclarer les heures supplémentaires effectuées à Genève en France. Cela ne vous donne pas droit à la défiscalisation en France.

J’ai des doutes sur ma déclaration et je crains d’avoir commis des erreurs ou des inexactitudes. Que puis-je faire? Et qu’est-ce que je risque ?

Pas de stress! Lors du processus de déclaration, il est possible de noter des commentaires ou de poser des questions, de manière à attirer l’attention des agents de l’Administration Fiscale française sur des points qui peuvent vous poser problème, afin qu’ils puissent les corriger.

Le « droit à l’erreur » est reconnu et admis par l’administration fiscale française. À condition toutefois que l’erreur ou l’imprécision soit de bonne foi et que le contribuable lui-même la signale au préalable. A défaut, il encourt des pénalités.

* Merci à : Marie-Hélène Hérou-Desbiolles, directrice départementale des finances publiques, Valérie Burlet, experte en fiscalité internationale, et Marine Le Tessier, responsable des communications.

Fabrice Breithaupt est journaliste et secrétaire de rédaction. Il s’occupe des questions transfrontalières franco-suisse, mais aussi de l’immobilier, de l’emploi et de la formation. Il est journaliste de relations publiques depuis 1995 (radio, puis presse écrite).Plus d’informations

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