à Laplume, le projet de panneaux photovoltaïques inquiétant

à Laplume, le projet de panneaux photovoltaïques inquiétant
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l’essentiel
Un projet de panneaux photovoltaïques, sur le terrain d’Audrey Guiol, à Laplume, est à l’étude. Une installation qui pose problème aux riverains, inquiets de la pollution visuelle.

Le projet n’en est qu’à ses balbutiements et il fait déjà sourciller dans la commune de Laplume. Audrey Guiol, pour protéger ses exploitations de noix et de noisettes, cherche une solution durable. « L’année dernière, je n’ai récolté qu’une tonne de noix à 3,80 € le kg. C’était une catastrophe, la chaleur brûle les feuilles et le gel, parfois tardif, une fois les premiers bourgeons apparus, est dévastateur, contextualise l’agriculteur. Nous avons donc pensé, comme sur le toit de notre hangar, à installer des panneaux photovoltaïques spéciaux pour l’agriculture. Une entreprise allemande, également coopérative agricole, nous a séduit. au cœur du projet. »

Cependant, de nombreux riverains s’inquiètent de voir le paysage changer. « Nous ne sommes pas dans les Landes, ici le terrain est vallonné. Les haies ne cacheront pas la vue», déplore Martine Bagau, qui vit depuis 30 ans dans sa maison située non loin des champs. « Le projet se concrétise autour de 110 hectares de ferme, dont 40 % maximum peuvent être recouverts de panneaux », précise l’agriculteur. Un décret pris en avril encadre le développement de ces nouvelles structures.

Pollution visuelle

Dimanche dernier, plusieurs riverains se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement face à la naissance de ce projet. « Nous voulons informer la population. Seuls quelques voisins proches ont été alertés jusqu’à présent par le porteur du projet», souligne l’habitant de 58 ans. Ils étaient une trentaine à se rassembler et ont déjà atteint 45 signatures pour leur pétition.

« Quand nous avons acheté le château, ce n’était pas ce qui était prévu. Ce serait une véritable pollution visuelle, un agent immobilier nous a expliqué que la valeur de notre bien baisserait d’au moins 25%. Ce n’est pas bon pour nos maisons d’hôtes », s’inquiète Sassan Aminzadeh, propriétaire du Château Lassalle, organisateur d’événements et gérant de maison d’hôtes. Il a investi en 2022, souhaitant quitter Londres où il travaillait. « C’est un projet de vie avec ma femme, nous réalisons notre rêve. Nous avons investi ici pour le lieu et sa vue», souffle l’ancien employé d’Amazon.

Du côté d’Audrey Guiol, on tient à rassurer : « Je comprends les inquiétudes. Mon objectif n’est pas de créer des tensions dans la ville. Cette décision est de pérenniser mon exploitation en protégeant les récoltes. Cela fait 60 ans, depuis mon grand-père, que nous travaillons cette terre. Nous souhaitons le préserver, ainsi que la faune et la flore environnantes. L’idée est de mettre un chapeau aux arbres », image qui a suivi le destin familial.

Horizon 2030

« Nous devons faire de l’éducation. Nous souhaitons, sur les sentiers de promenade, ajouter des panneaux explicatifs autour de l’énergie, créer des haies avec de nombreuses essences. Il faut trouver une solution ensemble » espère Audrey Guiol.

« On risque de sacrifier un environnement, l’importance de ce projet ne me rassure pas », tergiverse Martine Bagau. D’autres, moins tempérés, souhaitent qu’il soit arrêté définitivement. Si les différentes études permettent au projet de voir le jour, la construction ne débutera pas avant 2030.

 
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