Lydia Peeters se montre « inflexible », la rampe vers Waterloo sera totalement fermée ce jeudi

Lydia Peeters se montre « inflexible », la rampe vers Waterloo sera totalement fermée ce jeudi
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Comme le craignent les ministres wallons et bruxellois de la Mobilité, les véhicules circulant sur l’E411 en provenance d’Auderghem et Herrmann-Debroux ne pourront plus tourner à droite sur le ring de Bruxelles en direction de Waterloo. La mesure provisoire, qui prévoit que le « virage à droite » reste partiellement ouvert à partir de 16 heures mardi et mercredi, expire ce jeudi.

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Les perturbations, écrit l’agence Wegen en Verkeer (l’agence flamande qui gère les travaux sur le ring) dans une lettre adressée aux habitants des communes concernées par les bulletins de circulation, «se poursuivra jusqu’au début de 2025 ».

Une réunion entre Wegen en Verkeer et les administrations régionales, tant wallonnes que bruxelloises, ainsi qu’une CIM (conférence interministérielle) Mobilité, se sont tenues ce mardi soir.

La Wallonie et Bruxelles ont une nouvelle fois insisté sur un report, car les dérogations ne sont pas prêtes, les mesures d’accompagnement non plus.

Mais selon les participants à la réunion, les autorités flamandes se sont montrées “inflexible”. “Il n’y a plus de CIM prévus parce que politiquement, c’est bloqué”, nous dit le porte-parole du ministre bruxellois de la Mobilité.

Le « virage à droite » vers Waterloo sera donc bloqué ce jeudi.

mouette

« Nous sommes très inquiets pour jeudi. Pour la congestion mais aussi pour la sécurité routière car les itinéraires de déviation ne sont pas aux normes et vont créer une insécurité routière dans les quartiers, notamment à Watermael Boisfort ».

» Nous sommes très inquiets pour jeudi. Pour la congestion mais aussi pour la sécurité routière car les itinéraires de déviation ne sont pas à la hauteur et vont créer une insécurité routière dans les quartiers notamment à Watermael Boisfort», a commenté la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen). “Je regrette sincèrement que la Flandre ne nous ait pas entendu dans notre demande de report et que ces travaux aient été lancés sans un soutien acceptable. Mes services continueront à travailler de manière constructive pour trouver des solutions pour les navetteurs wallons et flamands et pour améliorer la situation des riverains des quartiers.»

“Un manque d’anticipation”

Le manque d’anticipation de la ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open VLD) met en cause les ministres régionaux de la Mobilité, ainsi que les communes.

»Les autorités flamandes étaient conscientes que ces travaux devaient avoir lieu depuis début février. Mais ce n’est que ce mardi matin, lors d’une réunion avec leurs homologues bruxellois, qu’ils ont envisagé des mesures de soutien comme le covoiturage, les couloirs de bus, la prise de contact avec Waze, mais aussi avec la SNCB, pour éventuellement adapter les horaires des trains.», ajoute Benoît Cerexhe (Les Engagés), bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre.

Interrogée à ce sujet ce mardi, en commission Mobilité du Parlement bruxellois, la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen) a assuré qu’elle n’avait pas été mise au courant des projets de sa collègue flamande Lydia Peeters (Open VLD) “que le 29 mars. Les communes d’Auderghem et de Woluwe-Saint-Pierre affirment également n’avoir été informées de la fermeture des bandes qu’après le 29 mars.

Une version que conteste le cabinet du ministre flamand de la Mobilité. “Les autres régions ont déjà été informées des nouvelles phases des travaux en février et une consultation de suivi a eu lieu fin mars.

“Ces informations concernaient uniquement les fermetures nocturnes”, rétorque la porte-parole Elke Van den Brandt.

Mais l’état du tunnel, qui s’est avéré bien pire que prévu, a contraint les autorités flamandes à modifier leur calendrier et à réaliser des travaux aux conséquences plus lourdes sur la circulation.

Une certitude : la concertation entre Bruxelles et sa périphérie a profondément dysfonctionné.

»Nous nous retrouvons face au mépris des Flamands envers la capitale, mais aussi envers les communes flamandes de la périphérie qui ne sont pas plus écoutées que nous, souligne Mathieu Pillois, échevin de la Mobilité à Auderghem. Il y a ici un vrai problème de collaboration avec la Flandre. Elle nous dit en gros : « Je suis sur mon territoire et je fais ce que je veux ». Au-delà de ça, il y a un véritable amateurisme.»

»C’est même de l’amateurisme total de la part de Lydia Peeters et de l’agence Wegen en Verkeer. J’ai rarement vu ça…ajoute Benoît Cerexhe. La situation s’annonce catastrophique. L’avenue de Tervueren, à la sortie de Bruxelles, était déjà complètement saturée ce mardi matin, et ce sera bien pire le soir.»

Les communes gardent un très mince espoir de voir les autorités flamandes accepter de mettre en place un itinéraire alternatif : une interdiction aux camions du « virage à droite » en direction de Waterloo, mais pas aux véhicules légers.

La Flandre, qui avait initialement jugé cette voie irréalisable, s’y opposera probablement à nouveau.

Auderghem compte également sur la voie judiciaire pour obtenir le report des travaux. La commune a engagé une action en justice pour inciter la Flandre à faire une pause concertée. L’audience doit avoir lieu ce mercredi matin devant le tribunal de première instance de Bruxelles.

 
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