« Inimaginable » de soumettre un tel projet, selon Gilles Lehouillier

« Inimaginable » de soumettre un tel projet, selon Gilles Lehouillier
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Au prix « énorme » de 2,75 milliards $, le maire de Lévis estime que la CAQ devrait jumeler le pont de l’Île d’Orléans à un troisième lien vers l’est ou même mettre le projet sur la glace, le temps que CDPQ Infra propose des solutions de mobilité pour les région.

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Gilles Lehouillier trouve « inimaginable qu’on soumette un projet comme celui-là à la population », « sans vision d’ensemble » et sans attendre les conclusions de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra, qui doit se pencher sur la question. mobilité dans la région.

Troisième lien

A ce prix, il aurait imaginé un pont qui permettrait ensuite de plonger en tunnel une fois sur l’île pour rejoindre la rive sud. Ou alors, il aurait fallu tout mettre entre parenthèses, en attendant le dépôt du rapport de CDPQ Infra, avance-t-il.

« Je me dis que ça fait quand même assez peur qu’on prenne cette décision sans consulter personne, tout le monde l’apprend en même temps. Qui paie pour ça ? Tous les contribuables. Tout cela pour « 7 000 habitants » sur l’île, note-t-il au passage.

« Nous avons démarré ce dossier en improvisation. On est encore dans l’improvisation totale, déplore-t-il. La déception de la population ne diminue pas face à ce qui se passe : pour le tramway, le lien autoroutier et le pont de l’Île d’Orléans. La déception de la population du Québec et de Chaudière-Appalaches est énorme.»

«C’est l’échec total de la mobilité dans la grande région de Québec et on ne mène nulle part.» — Gilles Lehouillier, maire de Lévis, concernant le pont de l’Île d’Orléans de 2,75 G$

Marchand surpris

Le maire de Québec, Bruno Marchand, reconnaît avoir « sauté sur le prix ». Il répète que c’est un cas classique d’attente excessive. “Quand nous attendons, cela nous coûte beaucoup plus cher.”

Il reconnaît qu’il faut un pont pour l’Île d’Orléans; mais se faire dire ensuite qu’il n’y a plus d’argent pour d’autres projets dans la région, comme les transports structurels, serait, selon lui, « inacceptable ».

Il dit vouloir attendre la proposition de CDPQ Infra en juin et s’attendre à une action rapide par la suite. Nous pourrons alors juger s’il existe « deux poids, deux mesures » pour le projet routier reliant l’île et les transports publics, estime-t-il.

«Décourageant», dit Villeneuve

Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, trouve le coût du projet « décourageant ». Le responsable de ces augmentations est le gouvernement caquiste, souligne-t-il. Il se dit favorable à la construction du pont à ce prix s’il n’y a pas d’autres options, mais il est « sceptique » quant au manque d’options.

Selon M. Villeneuve, nous avons un « problème de capacité collective à réaliser des projets ».

Le chef d’Équipe Priorité Québec, Patrick Paquet, s’est également dit surpris par les coûts. Rappelant le dossier de Journal sur les projets en Corée du Sud, il note que les coûts dans ce pays asiatique sont bien inférieurs.

«Cela démontre l’expertise qu’ils vont rechercher dans ces pays pour réaliser d’excellents projets à moindre coût», rappelle-t-il. « Il va falloir la développer, cette expertise. […] Nous pourrions y réfléchir de plus près avec nos partenaires américains. Peut-être qu’elle est là, la clé.

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