Le maire d’Avallon Jamilah Habsaoui a été mis en examen pour détention et complicité de fourniture ou vente de stupéfiants

Le maire d’Avallon Jamilah Habsaoui a été mis en examen pour détention et complicité de fourniture ou vente de stupéfiants
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Cela fait déjà une semaine que le maire d’Avallon Jamilah Habsaoui a été placé en détention provisoire dans une affaire de trafic de drogue. Au fur et à mesure que l’enquête se poursuit, le rôle de chacun des protagonistes se précise.

Près d’une semaine après le placement en détention provisoire de la maire d’Avallon Jamilah Habsaoui et de deux de ses frères dans une affaire de trafic de drogue, peu d’informations ont filtré sur l’enquête désormais en cours.

Ce mardi 16 avril 2024, on en sait un peu plus sur ce dont est précisément accusé Jamilah Habsaoui. Selon nos informations, de sources concordantes, elle a été mise en examen pour « détention de stupéfiants » et « complicité d’offre ou de transfert de stupéfiants ».

Appel arrivant pour un des frères

La maire est ainsi soupçonnée d’avoir été complice de deux de ses frères qui, de leur côté, ont été mis en examen pour transport, détention, offre ou cession, acquisition ou usage illicite de stupéfiants. « Dans le cadre du trafic de stupéfiants, la pratique habituelle est de retenir tous les chefs d’accusation visés à l’article 222-37 du code de procédure pénale. Parce que quand on en retient un, on les retient tous», constate Me César Lauwerie, l’avocat du premier des deux frères. “J’ai demandé à mon client de faire appel auprès du greffe de la maison d’arrêt contre son placement en détention provisoire”, a déclaré Me Steeve Ruben, l’avocat du deuxième frère.

Un rassemblement de soutien à Jamilah Habsaoui a eu lieu devant la mairie d’Avallon

Une enquête sur la faisabilité de la libération de Jamilah Habsaoui serait également en cours. Et selon nos informations, elle aurait des chances d’aboutir. « Le parquet ne s’y opposera pas », glisse une Source proche du dossier. A ce stade de l’enquête, les six accusés sont tous présumés innocents.

Deux vrais lingots d’or, dix-huit faux

Concernant les lingots d’or, “des analyses ont bien eu lieu lors des gardes à vue”, a confirmé ce mardi le procureur de la République Hugues de Phily. “Cela a permis de déterminer qu’il y avait bien deux vrais lingots d’or et dix-huit faux.” Le magistrat n’a pas souhaité se prononcer sur la composition réelle de ces faux. Le rôle qu’ils ont joué dans le trafic reste également incertain : les prévenus ont-ils été trompés lors d’une précédente transaction ou comptaient-ils eux-mêmes utiliser ces faux lingots pour duper un fournisseur ? Autant de questions auxquelles la consigne permettra peut-être de répondre.

Le dimanche 7 avril 2024, dans le cadre d’une opération de lutte contre le trafic de drogue, les gendarmes découvrent 70 kg de cannabis, 983 grammes de cocaïne, 7 000 euros en espèces, deux lingots d’or et 18 contrefaçons, dans une maison d’Avallon appartenant à la conseiller, mais où seul réside son père.

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Thomas Ribierre

 
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