La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Florence Frappier Routhier, demande que Brandon Metallic ne soit pas admissible à une libération avant 15 ans. Elle fonde sa demande sur plusieurs éléments apparus depuis que le trentenaire a été déclaré apte à subir son procès.
Dans un premier temps, dans les mois qui ont suivi les crimes du 15 mai 2021, il a été déclaré inapte à comparaître devant le tribunal. Le procès s’est déroulé sur trois semaines au palais de justice de New Carlisle, en Gaspésie.
«Je fonde mon argumentation sur le rapport disciplinaire établi par la détention, plus récent que les événements survenus après son arrestation. Ce rapport démontre depuis longtemps un danger potentiel pour la société. Ils [les gardiens] trouvé des armes artisanales. Il remplit ses poches de pierres quand il sort. Il rassemble ses excréments dans sa cellule pour les jeter sur les gardiens. Il s’est battu avec ses codétenus. Il a continué à parler lors de ma plaidoirie», précise Me Frappier Routhier.
Lors de son procès, Brandon Metallic, qui s’est défendu seul, a été expulsé de la salle d’audience en raison de ses interventions constantes sans tenir compte des règles de procédure. Il a refusé de quitter sa cellule pendant plus de la moitié du procès et n’a pas semblé utiliser le matériel dont il disposait pour suivre ce qui se passait au tribunal.
Le procès a montré que les projectiles de l’arme à feu de Brandon Metallic avaient causé la mort d’une fillette de trois ans et d’un homme d’une vingtaine d’années. Le coup de feu qui a touché la petite fille a été tiré depuis le sous-sol d’une maison où résidait Metallic, et le projectile a traversé le plafond avant de toucher mortellement la petite victime.
Le jeune homme a été touché au corps par deux projectiles, sous les yeux de l’occupant de la maison.
La mère de la jeune fille et le père du jeune homme ont témoigné lundi lors de l’audience de détermination de la peine pour exprimer combien ces deux victimes leur manquent.
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