Défenseurs de la nature contre la loi électricité – rts.ch

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La loi sur l’électricité « conduit à une destruction du paysage et affaiblit les droits démocratiques ». C’est dans ces termes que la Fondation Franz Weber et la Commission Nature ont lancé mardi la campagne de vote du 9 juin devant les médias à Berne.

Le changement énergétique ne doit pas se faire au détriment de la nature et de la démocratie, ont déclaré les opposants au projet. Selon eux, la loi électricité facilite le défrichement des forêts, permet le saccage des paysages et l’anéantissement des biotopes protégés. Cela restreint également la souveraineté du peuple, des cantons et des communes.

>> Lire aussi : : Les partisans de la loi sur l’énergie votée le 9 juin lancent leur campagne

Selon la commission du non, il existe des alternatives pour atteindre le tournant énergétique et garantir la sécurité de l’approvisionnement électrique. Nous devons d’abord économiser davantage d’énergie et utiliser le potentiel photovoltaïque des bâtiments et infrastructures existants.

Ce potentiel s’élève à environ 120 TWh/an (86 TWh/an sur les bâtiments et 35 TWh/an sur les infrastructures), a déclaré aux médias Pierre-Alain Bruchez, membre de la commission référendaire. C’est le double de la consommation électrique actuelle, nettement supérieure à la consommation électrique prévue pour 2050, et bien supérieure aux 45 TWh/an visés par la loi électricité.

>> Lire aussi : : Les organisations environnementales soutiennent la loi sur l’électricité qui sera votée le 9 juin

Selon Pierre-Alain Bruchezz, 30 % de cette production est obtenue au cours du semestre d’hiver, ce qui donne 36 TWh de potentiel photovoltaïque sur les bâtiments et infrastructures au cours du semestre d’hiver, soit « un multiple des 6 TWh visés pour l’hiver par le ministère de l’Électricité ». Acte”.

L’image de la Suisse

La loi électricité démolit les lois protégeant la nature et le paysage, et est incompatible avec diverses dispositions constitutionnelles, notamment celles qui placent la protection de la nature au même niveau que la production d’électricité, écrit encore la commission dans un communiqué.

Selon lui, les partisans de la loi prétendent ne pas vouloir toucher aux plus beaux paysages, mais ils ont inclus un article qui permet désormais de renoncer aux mesures de protection ou de remplacement lors de la construction d’installations dans des paysages protégés, inscrites à l’Inventaire fédéral. de paysages, de sites et de monuments naturels.

Hans Weiss, co-fondateur et ancien directeur de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage, a cité les nombreux exemples d’opposition aux projets ces dernières années qui ont permis à la Suisse de rester «mondialement connue pour ses paysages, ses sites naturels et ses panoramas locaux». Et Hans Weiss évoque notamment la rive gauche du lac de Bienne, la région d’Aletsch, le Mont Rose et le glacier du Gorner, la Vallée de Joux ou encore les crêtes du Haut Jura.

Mais avec cette loi, personne ne pourra s’opposer à un projet tel que défini dans la loi, « pas même par le biais de recours des associations, pas même devant le Tribunal fédéral ». Dénonçant la précipitation du Parlement à voter cette loi, Vera Weber, de la fondation éponyme et Helvetia Nostra, a souligné que la nature est « notre meilleure alliée contre le changement climatique ». Elle doit être protégée, selon elle.

Au contraire, il est « erroné, borné et irresponsable de sacrifier les plus beaux paysages et les biotopes les plus précieux dans la lutte contre le changement climatique », a poursuivi Peter Lüthi, ancien coordinateur régional du WWF Grison, devant les médias. La perte de biodiversité qui en résulte compromet l’avenir des générations futures au même titre que le réchauffement climatique.

Avance

La vaste réforme, adoptée par le Parlement en septembre dernier, sert à mettre en œuvre la stratégie énergétique de la Confédération 2050, qui vise d’ici là la neutralité climatique. Il faut qu’elle augmente la production d’électricité à long terme.

La loi, qui facilite notamment la construction rapide d’installations de production hydroélectrique, solaire ou éolienne d’importance nationale, ne rencontre pas l’opposition de toutes les organisations de défense de l’environnement. La plupart le soutiennent, comme le WWF ou Pro Natura.

Si la Commission Nature juge la loi dangereuse pour la protection de la nature et du paysage, les autres organisations estiment qu’« au contraire il est temps d’aller de l’avant ». Selon eux, la loi garantit un mix équilibré d’énergies renouvelables et prévoit des mesures efficaces contre le gaspillage d’électricité.

La loi a été largement soutenue au Parlement par l’UDC, le PLR, le Centre, le PEV, les Vert’libéraux, le PS et les Vert-es. L’UDC s’est toutefois prononcée contre le texte en mars.

ats/fgn/miro

 
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