Les sites industriels Seveso suscitent l’inquiétude des riverains, notamment en raison des risques d’explosion. C’est le cas à Ris-Orangis où des décennies de lutte ont eu raison du site Antargaz qui va fermer très prochainement.
Belles histoires du dimanche
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Chantal habite à cinq minutes du dépôt gazier d’Antargaz. Cette habitante de Ris-Orangis (Essonne) est l’une des premières à avoir réclamé la fermeture de l’entreprise, devenue selon elle trop dangereuse : « Le chantier Seveso représente un danger énorme donc si vous le souhaitez, aujourd’hui c’est une excellente surprise ».
Implantée depuis les années 1960, l’entreprise et ses dix salariés quitteront les lieux face à d’importants investissements liés aux normes de sécurité. La direction explique avoir choisi de cesser son activité.
Stéphane Raffalli, maire (PS) de Ris-Orangis, n’est pas surpris : « On peut supposer que la pression citoyenne, politique a eu un effet et puis on peut aussi penser que le risque réel et objectif que ce stock de gaz faisait peser sur les populations et notamment sur les usagers du RER, a aussi été une bonne raison de cette disparition d’activité. ».
Aucun incident majeur n’a été enregistré ces dernières années, mais de part et d’autre de ce complexe industriel, le tissu urbain est fortement peuplé. Des logements, des écoles, des commerces ont été implantés tout autour du dépôt et une ligne de RER borde le site.
Ils restent des bombes à retardement.
Sylvain Soublin, association ATCV
Un lieu qui restera Seveso du fait de ses citernes contenant un stock de carburant et situées « 500 mètres à vol d’oiseau »selon Sylvain Soublin de l’association Amélioration des transports et du cadre de vie. « Quand on voit d’autres villes comme Toulouse, Rouen et les incidents qui ont pu survenir, ça fait réfléchir. Ils restent des bombes à retardement« .
Du côté d’Antargaz, la fermeture est prévue dans trois mois. L’industriel devra alors démonter et nettoyer les cuves souterraines.