Le message de Thomas Legrand
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Contradictions, revirements, ignorance… Le président du RN semble pouvoir « faire des conneries » sans subir de conséquences sur sa popularité.
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“Jordan Bardella change tout le temps d’avis, donc il n’est pas crédible.” Cet argument, répété à maintes reprises par ses opposants, a la force de l’évidence et la faiblesse du contexte politique. Le syndrome de Donald Trump, l’homme qui s’est fait élire à la tête de l’État démocratique le plus puissant de la planète en disant n’importe quoi et en changeant d’avis comme sa maîtresse, avait validé, par son succès, la prophétie du philosophe américain Harry Frankfurt, de l’ère Reagan, selon laquelle nos sociétés politiques seraient de plus en plus gouvernées par ce qu’il appelait le « bullshisme ».
Cette théorie soutient qu’une déclaration politique a plus de force et de pouvoir pour pénétrer dans la conscience si elle est exprimée avec talent et confiance que si elle est simplement vraie ou cohérente. La vérité et la constance sont des vertus secondaires pour gagner le soutien populaire sur un mode hypermédiatisé. La nouvelle rhétorique adaptée pour TikTok ne se soucie guère de la vérité, de la constance et de la cohérence. Ainsi, les revirements de Jordan Bardella, sur l’âge légal souhaitable de départ à la retraite (la position du RN était illisible), sur les prix planchers au moment de la crise agricole (
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