Un particulier autorisé à ouvrir un refuge pour deux sangliers en Gironde

À l’heure où le gouvernement ouvre de plus en plus de possibilités aux chasseurs et aux agriculteurs pour réglementer les sangliers, l’administration a pris une décision assez surprenante. Un particulier a pu ouvrir un refuge à son domicile pour protéger deux sangliers dans le Val de l’Eyre en Gironde.

Un refuge pour deux sangliers.

C’est le journal Sud-Ouest qui a mis en lumière cette affaire après la publication d’un arrêté préfectoral permettant à un particulier de devenir « refuge » pour sangliers.

Pour le moment, deux sangliers seront présents sur le terrain de cet habitant d’une commune du Val de l’Eyre qui mettra donc à disposition 30 hectares de terrain pour les suidés.

Le refuge va donc très vite se retrouver à court de place pour accueillir d’autres résidents et on se demande même comment les autorités ont pu valider une telle demande.

Malgré l’autorisation accordée par la préfecture pour ouvrir ce refuge pour sangliers, des contraintes doivent tout de même être respectées : interdiction de reproduction, pas de production et pas de possibilité de laisser sortir les sangliers sauf pour leur prodiguer des soins.

Selon les informations obtenues par Sud-Ouest, il a été considéré que « Les zones et installations disponibles pour les sangliers sont suffisantes pour maintenir les sangliers en garde à vue. Les éléments relatifs aux clôtures du refuge assurent un isolement durable des animaux du milieu extérieur. »

Une affaire qui peut faire jurisprudence.

Il est parfois difficile de comprendre ce que veut ou non l’administration française. D’une part, il demande aux chasseurs d’intervenir de plus en plus pour réguler le sanglier dont les populations explosent et d’autre part, il permet à un particulier d’ouvrir un « refuge » qui accueillera deux sangliers qui seront donc protégés.

Lire aussi : [Vidéo] Reportage sur le piégeage des sangliers en Dordogne

Cette histoire et l’autorisation accordée par l’OFB, la Chambre d’agriculture et la DDPP pourraient bien créer un précédent qui permettrait à de nombreux animalistes et anti-chasse de faire de même chez eux, empêchant encore plus les chasseurs de bien mener à leurs missions.

Tout particulier pourra désormais s’appuyer sur cette décision pour justifier une demande d’ouverture d’un refuge pour quelques sangliers s’il possède un petit terrain.

Cependant, tout le monde ne respectera pas nécessairement la réglementation concernant le confinement des animaux et la nécessité de disposer de clôtures capables d’empêcher les fuites.

L’administration et les différents acteurs avaient certes de bonnes raisons d’autoriser l’ouverture d’un tel refuge, mais il faut s’attendre à voir des demandes similaires surgir un peu partout en France dans les semaines à venir.

 
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