«C’était notre argent, nous en faisions ce que nous voulions»

Publié le 15 avril 2024 à 20h07 / Modifié le 15 avril 2024 à 20h08

C’est lundi en fin de matinée qu’a été discuté un élément déconcertant du volet suisse de l’affaire 1MDB, qui occupe actuellement le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. Pour rappel, deux anciens dirigeants de la compagnie pétrolière saoudo-genevoise Petrosaudi sont soupçonnés d’avoir participé au détournement de 1,8 milliard de dollars au détriment du fonds souverain malaisien à partir de 2009. Accusés de fraude, de gestion déloyale et de blanchiment d’argent, les deux hommes sont présumés innocents. La grande question qui restait en suspens au début de la troisième semaine d’audience était : pourquoi cet argent est-il passé de la Malaisie vers l’Arabie Saoudite, alors que Kuala Lumpur cherchait un soutien financier à Riyad ?

La semaine dernière, le fondateur de Petrosaudi, Tarek Obaid, expliquait qu’à l’époque la Malaisie souhaitait se rapprocher du royaume wahhabite. C’était une volonté très claire du Premier ministre malaisien Najib Razak (condamné ensuite à 12 ans de prison pour corruption dans cette affaire, peine réduite à 6 ans en février). Et que « l’Arabie saoudite n’avait pas besoin du financement de la Malaisie ». Alors pourquoi le fonds souverain malaisien 1MDB a-t-il injecté des fonds ? a demandé la procureure fédérale Alice de Chambrier.