des médecins retraités mobilisés dans les déserts médicaux du Pas-de-Calais

des médecins retraités mobilisés dans les déserts médicaux du Pas-de-Calais
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Dans le Pas-de-Calais, quatre médecins retraités sont salariés de l’hôpital de Saint-Omer pour travailler une journée par semaine. Une manière de se mobiliser dans les déserts médicaux, comme à Licques.

Après le départ à la retraite du dernier médecin généraliste de la commune, Licques (Pas-de-Calais) et ses environs se sont retrouvés sans médecin traitant pendant plus de deux ans. Une situation qui a rendu très compliquée la prise en charge de plusieurs milliers d’habitants dans cette zone rurale.

La mairie a donc lancé un appel à l’aide et il a été entendu. Quatre médecins retraités ont repris du service dans un nouveau cabinet médical pour freiner le phénomène de désertification médicale.

Une situation qui a ravi Odette, qui n’avait plus de médecin généraliste, après le départ à la retraite de son médecin de famille qui la suivait pendant 38 ans. Elle était souvent obligée de faire de la téléconsultation.

C’est donc avec plaisir et soulagement qu’elle le revoit pour reprendre du service. « On se sent toujours plus rassuré quand on a le médecin en face de lui, raconte l’octogénaire.

Faire le tri avec l’hôpital

Agé de soixante-dix ans et retraité depuis plus de trois ans, le docteur Jean-Louis Pihen ne pouvait quitter son village sans une véritable couverture médicale. Le médecin veut « remettre l’humain dans l’humain ».

« La population de la Licquoise est passée de cinq médecins à zéro. Le stress est traumatisant, même pour nous”, a déclaré ce dernier au micro de BFM Grand Littoral.

Pour lui, ces consultations sont indispensables au bon équilibre de l’ensemble du secteur médical. « Il n’y a pas de simple crise d’asthme. Une crise d’asthme est à notre portée », poursuit le médecin qui souhaite éviter l’encombrement des urgences pour ce type de cas. « C’est notre métier, c’est de faire cette sélection, ce tri. Rassurer et remettre les mots», développe Jean-Louis Pihen.

Une journée de consultations par semaine et par médecin

Contacté par l’Agence régionale de santé, l’hôpital de Saint-Omer n’a pas hésité à embaucher ces quatre médecins retraités pour désengorger ses services, car la situation devenait compliquée.

« Cela représente 20 % de fréquentation supplémentaire dans nos urgences en trois ans. Ce sont des patients qui arrivent sans médecin traitant et qui arrivent trop tard parce que leurs pathologies se sont développées et qu’ils n’ont pas été détectés”, explique Christian Burgi, directeur du centre hospitalier de Saint-Omer.

Ces médecins assureront chacun une journée de consultations par semaine en attendant l’arrivée de jeunes médecins dans la zone.

Jérémy Mahieux avec Alicia Foricher

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