des responsabilités mises à l’épreuve de la justice du 17 au 19 juin

des responsabilités mises à l’épreuve de la justice du 17 au 19 juin
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Déterminer les responsabilités, onze ans après l’explosion qui a fait exploser un immeuble de quatre étages, dans le quartier Wilson de Reims, en avril 2013. C’est tout l’enjeu du procès qui se déroulera au tribunal judiciaire de Reims les 17, 18 et 19 juin 2024. Le drame coûte la vie à trois personnes, 14 sont blessés et des centaines de familles sont traumatisées.

« J’ai entendu un gros boum et tout s’est soudainement effondré. Et c’était surtout les cris des enfants qu’on entendait après et les gens qui couraient partout. » “Des murs, des objets, des meubles qui bougent dans la maison et cela pendant deux ou trois secondes, dont on ressent les vibrations jusqu’au corps.” CONTREes paroles ont été prononcées le 28 avril 2013, quelques minutes après l’explosion survenue au 8, allée Beethoven, dans le quartier Wilson à Reims.

“Il y avait quelqu’un qui aidait les voisins à passer d’un balcon à l’autre parce que leur cage d’escalier était encombrée, ils ne pouvaient plus descendre”explique encore ce témoin. « Nous étions sur le terrain de football, nous avons entendu l’explosion et nous nous sommes précipités car nous avons vu le bâtiment tomber comme un jeu de cartes. Nous sommes arrivés les premiers. L’homme là-bas, nous l’avons vu vivant il y a une demi-heure, il était vivant. dit encore cet homme sous le choc.

Dimanche 28 avril 2013, il est 11h15, une explosion, due au gaz, change la vie de tout un quartier. Au 8, allée Beethoven à Reims, trois habitants sont morts et 14 autres ont été blessés. Onze ans plus tard, revoir les images de ce drame reste un moment privilégié. Un moment impressionnant.

Les 17, 18 et 19 juin 2024, un procès pénal s’ouvrira au tribunal judiciaire de Reims. Deux entreprises et un technicien seront traduits en justice

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L’explosion de gaz au 8 allée Beethoven à Reims a détruit une partie entière du bâtiment.

© France Télévisions

Ce procès arrive sans doute très tard pour les familles des victimes, leurs amis, leurs voisins. Il fallait se reconstruire ou essayer de le faire.

Cet immeuble éventré du quartier Wilson a été construit à la fin des années 1950. Propriété du Foyer Rémois, l’un des bailleurs sociaux de la ville de Reims, c’est l’un des grands ensembles construits à l’époque en périphérie des villes. Sur son site Internet, le bailleur social met à disposition des éléments historiques liés à ce quartier. « Le quartier Wilson a constitué le premier ensemble d’habitats collectifs périphériques de Reims. La construction de celui-ci débuta en 1952, puis se poursuivit avec effet de masse entre 1958 et 1961. Le mode de construction du quartier faisait alors partie d’une dizaine d’opérations expérimentales en matière d’industrialisation pour la réalisation de grands ensembles immobiliers sociaux.

C’est également le premier quartier de Reims à bénéficier d’une opération de rénovation urbaine. Il a débuté en 2001, puis un autre programme de rénovation urbaine s’est poursuivi en 2004. C’est donc en pleine transformation que le quartier Wilson vit ce drame. Après la peur et le stress, la colère et le ressentiment se sont répandus parmi les habitants quelques heures après l’explosion. Personne n’a été épargné, le propriétaire, l’équipe municipale et le préfet interpellés sur place. Ils vivent, disent-ils « cages à poules ». Ils imputent la propreté aux façades, “c’est à l’intérieur qu’il faut tout refaire, évoque en 2013 ce monsieur locataire du 2, allée Beethoven. C’est à l’intérieur que nous vivons.

De nombreux habitants ont quitté le quartier. Les propositions de relogement dans de nouveaux bâtiments n’ont pas suffi à surmonter le traumatisme. Ils sont partis pour oublier.

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Le 28 avril 2012, un immeuble s’est partiellement effondré. Quelques années plus tard, une nouvelle résidence est construite comme pour effacer les stigmates du passé.

© Isabelle Griffon – France Télévisions

L’allée Beethoven est aujourd’hui méconnaissable. Il ne reste rien de 2013. Le bâtiment en partie détruit a été entièrement démantelé début 2014 et une toute nouvelle résidence a pris place, entourée d’autres bâtiments, également neufs et modernes.

Cyndie Bricout, avocate au barreau de Reims, jointe par téléphone, confirme les dates du procès. Elle agira en qualité de conseil d’une des parties civiles. « Nous sommes certains d’une partie civile que nous représenterons. Il s’agit de la sœur d’une des victimes. Aujourd’hui, c’est une dame âgée qui vivait à l’époque en face du bâtiment qui s’est effondré. Elle a vu sa sœur mourir. Les seuls contacts que nous avons pu garder avec les autres victimes, c’est grâce à l’association des Travailleurs du Maghreb de France. , la plupart d’entre eux sont retournés dans leur pays.

Après 11 ans d’enquête, ce procès risque d’être très technique. De nombreuses évaluations ont été réalisées et selon nos informations, certaines d’entre elles sont contradictoires.

Les 17, 18 et 19 juin 2024, les juges du tribunal correctionnel devront faire la lumière sur ce qui s’est passé le 28 avril 2013, au 8, allée Beethoven.

 
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