qui est L’Insoumise Leïla Arfoutni, la Ruthène candidate aux élections européennes ? – .

qui est L’Insoumise Leïla Arfoutni, la Ruthène candidate aux élections européennes ? – .
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A 43 ans, dans l’Aveyron, l’institutrice figure à la 67e place, sur 81, sur la liste LFI portée par Manon Aubry.

Entre Leïla Arfoutni et la politique, l’histoire est plutôt récente. Du moins, son véritable engagement en adhérant à un parti, La France Insoumise, ne remonte qu’à cinq printemps. C’était en 2019 en pleine crise des « gilets jaunes », une colère dans laquelle le Ruthène disait “s’être retrouvé”. Une rencontre plus tard sur le marché de Rodez avec des militants de LFI finit par la convaincre de devenir une « citoyenne active ». Et pour apporter une contribution « contre la montée de l’extrême droite, aujourd’hui à nos portes. Je ne voulais pas rester les bras croisés et me dire : tant pis pour nos enfants s’ils ne connaissent pas notre liberté, notre démocratie… »

Cinq ans plus tard, le CV politique du professeur des écoles, à Jean-Laroche dans la commune d’Onet-le-Château, est déjà particulièrement chargé : une première expérience locale sur la liste « Rodez Citoyen », un poste de suppléant lors des élections départementales. , tête de liste départementale lors des élections régionales de 2021…. Et la voilà désormais sur la liste européenne de son parti, portée par Manon Aubry. Un vote lors duquel elle sera la seule représentante du département.

«Je ne vais pas déménager à Strasbourg», sourit-elle

Même si à 67 anse Place sur les 81 sièges que possède la France au Parlement européen, Leïla Arfoutni ne se fait pas d’illusions. “Je ne vais pas changer de vie ni déménager à Strasbourg”, elle a souri. Pourtant, cette femme, au caractère complet, est pleinement engagée. L’aventure est « consommateur d’énergie » ne se cache-t-elle pas, mais elle reste néanmoins “passionnant”. Car l’Insoumise tente de mener de nombreux combats, souvent loin des polémiques entourant son parti et revenant comme un boomerang à chaque sortie mal maîtrisée d’un ou d’un de ses camarades…

Comme récemment sur le conflit israélo-palestinien. « Ce que j’aime chez LFI, c’est sa clarté. On peut l’aimer ou ne pas l’aimer et j’aime en discuter, mais au moins ce parti offre des perspectives claires et sans ambiguïté. Alors bien sûr, nous sommes attaqués sur cette guerre, mais depuis le début, notre groupe s’est appuyé sur le droit international, les avertissements répétés de l’ONU. Comment pouvons-nous aujourd’hui, quand on voit le nombre de morts à Gaza, d’enfants, de femmes . toujours montrer un soutien inconditionnel à Benyamin Netanyahu et se regarder dans le miroir ? Ce ne sont pas les propos de LFI qui sont dramatiques, c’est la guerre qui y frappe et la politique de punition collective menée par le gouvernement d’extrême ? droit d’Israël »Elle répond.

“Je me sens bien en faisant du porte-à-porte, en parlant sur les marchés”

Mais plus que des sujets d’actualité brûlants, un programme à détailler, il faut d’abord convaincre les gens de venir, comme dit le jargon politique. En 2019, moins d’un électeur sur deux s’est rendu aux urnes pour les élections européennes dans le département (57,53 % de participation). « En faisant du porte-à-porte et en discutant sur les marchés, j’ai clairement l’impression que les gens n’en sont pas encore là. Je leur annonce souvent la date des élections (9 juin). Ensuite, il y a un nombre incroyable, notamment à Rodez, de personnes mal inscrites, ou non inscrites, sur les listes électorales. », confie-t-elle. Et si les sondages à ce jour ne s’annoncent pas bons pour LFI, entre 7 et 8% d’intentions de vote, Leïla Arfoutni n’y prête pas vraiment attention : “Ça remonte et vous savez, qui, deux mois avant la présidentielle, prédisait Jean-Luc Mélenchon à 22% ?”

« Ici, en Aveyron, on sent clairement la fracture sociale »

Originaire de Montreuil et arrivé dans le département après une longue interruption professionnelle en Italie, le quadragénaire a avant tout le message de la ruralité à faire passer. « LFI voulait des relais sur chaque territoire. C’est grâce à cela que je me suis retrouvé sur la liste, le parti a particulièrement apprécié mon combat contre l’artificialisation des sols ici et la disparition des terres agricoles. Car en m’installant en Aveyron, je pensais vivre dans un département vert, composé de petites villes, loin des contraintes des grandes… Mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas idyllique. En Aveyron, on sent bien la fracture sociale. les pouvoirs publics disparaissent les uns après les autres, on se retrouve vite isolé si on n’a pas de véhicules car les transports ne sont pas développés, on a du ressentiment envers cet Etat absent. Au fil de mes rencontres, j’ai pu constater cette réalité. où les Aveyronnais ont souvent l’impression d’être des citoyens de seconde zone »elle dénonce, sans oublier de rappeler la récente crise agricole, avoir mis au centre des discussions le rôle de l’Europe en terre d’élevage.

« Avec LFI, là aussi nous sommes très clairs : nous ne votons aucun accord de libre-échange ! Il n’y a pas d’ambiguïté, comme parfois chez les écologistes et plus encore chez le RN étant donné le grand gagnant : Jordan Bardella, lorsqu’il se présente au Parlement européen, vote avec les macronistes pour la PAC et contre les prix planchers. De l’international au local, d’élection en élection, Leïla Arfoutni affirme son discours. Jusqu’à ce qu’on le retrouve bientôt sur de nouvelles dates ? “Je ne calcule vraiment rien !”assure-t-elle.

 
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