Trois agriculteurs de la région sont récompensés

Sylvie Girard, copropriétaire de la Ferme Raynald Dubé & Sylvie Girard située à Ange-Gardien, a remporté le prix Agriculteur de l’année 2023 de la Montérégie-Est lors du gala qui a eu lieu cette semaine.

« C’est une reconnaissance extraordinaire à recevoir ! Les gens ne voient pas tout le travail que nous faisons et là, le travail invisible au public se dévoile au grand jour ! C’est une belle tape dans le dos», affirme Mme Girard.

Elle a démarré son entreprise en 2009 suite à un article dans un journal faisant état d’une pénurie de lait de chèvre au Québec.

Après avoir fait des recherches avec son compagnon, elle se lance dans l’aventure l’année suivante et y travaille à temps plein depuis 2016.

Trouver sa place en tant que femme

Fière d’avoir reçu le prix d’Agricultrice de l’année, elle souligne qu’elle est plus sensible à l’importance d’encourager l’implication des jeunes femmes dans le secteur.

« Je ne veux plus que les femmes fassent simplement partie du marché du travail. Je veux qu’ils prennent en charge leur entreprise. Je veux les rendre le plus indépendants possible », explique Mme Girard.

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Sylvie Girard a remporté le titre d’agricultrice de l’année au gala Agricultrice Montérégie Est 2023 (Tiré du site de l’Agricultrice du Québec)

Selon elle, il y a de moins en moins de tabous concernant le fait d’être une femme dans l’agriculture, mais il reste encore du travail à faire.

« Il y a un changement de génération. On rencontre de plus en plus de femmes, mais oui c’est toujours présent [le tabou], car avant elle était réservée uniquement aux hommes. L’acte suprême qui dirait que les femmes ont pris leur place dans l’agriculture serait d’élire un premier président à la tête de l’Union des Producteurs Agricoles.»

— Sylvie Girard

Cette année, le gala des Agricultrices de la Montérégie Est aura lieu ce samedi 13 avril et Mme Girard fera partie du jury.

« C’est un honneur pour moi d’en faire partie. Je me sens chanceuse d’avoir ces dossiers, de me les confier et de devoir remettre un prix à un candidat », conclut-elle.

Deux autres agriculteurs à l’honneur

De son côté, Joël Ostiguy, propriétaire de la Ferme Mojoguy, située à Shefford, a reçu le Bon coup en agroenvironnement – ​​Prix d’entreprise exceptionnelle pour ses bonnes actions en matière de protection de l’environnement.

Troisième de sa génération à posséder la ferme familiale, celle-ci est toujours en constante évolution.

« Mon fils est allé à l’école d’agriculture et ils nous parlent de culture durable. On prend du bio et on prend ce dont on a besoin. Cela commence à se propager au Québec», ajoute-t-il.

Il mentionne également qu’il se pose constamment la question « est-ce vraiment nécessaire ? quand il réfléchit à ce qu’il devrait mettre en terre.

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Le producteur laitier Joël Ostiguy, de la ferme Mojoguy, a lancé un défi aux agriculteurs lors du gala Agristars : réaliser un projet de bande riveraine sur chaque terrain. “Quand vous payez votre terrain, vous essayez de le rentabiliser mais ce n’est pas le dernier coup qui changera quoi que ce soit.”
(Fourni)

M. Ostiguy a également réduit ses quantités de pesticides de 20 à 25 % au cours des trois dernières années et a également réduit ses traitements de semences de 40 %.

« J’ai une ferme commerciale avec de grandes récoltes, mais je fais attention à ce que je fais. Je pense toujours à l’impact que cela aura sur l’environnement et j’essaie de polluer le moins possible.

— Joël Ostiguy

M. Ostiguy a également commencé à ajouter des bandes riveraines autour de son terrain le long de la rivière Yamaska ​​et du ruisseau Dumoulin il y a environ 7 ans afin de limiter les problèmes d’érosion.

« J’ai 46 ans et je constate, avec le changement climatique, qu’il tombe beaucoup d’eau en moins de temps. « C’est en partie cela qui m’a amené à créer les bandes riveraines », déplore-t-il.

Il utilise également de l’engrais vert pour ses cultures.

M. Ostiguy a été surpris lorsqu’il a remporté son prix. « Je ne pensais pas que j’allais gagner un prix ! Je ne resterai pas là-dessus, je continuerai et j’essaierai de convaincre les autres de faire la même chose”, conclut-il.

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Jean-Luc Messier, propriétaire de la Ferme Famélie, et son épouse Nellie Boudreault, entourés de leurs employés étrangers lors d’un repas de Noël (Ferme Farmélie)

De son côté, la Ferme Famélie de Saint-Césaire a remporté un prix dans la catégorie Ma ferme, mon monde, qui souligne une bonne idée en gestion des ressources humaines.

« Nous étions fiers de ce que nous avons accompli. En agriculture, le travail se fait 7 jours sur 7 donc c’est une belle touche qui récompense nos efforts », mentionne Jean-Luc Messier, propriétaire de l’entreprise et son épouse, Nellie Boudreault.

« Nous avons embauché, un peu avant la pandémie, un intervenant en gestion des ressources humaines pour créer des cahiers d’employés afin de définir clairement les tâches de nos employés. Nous avons également créé des chartes salariales», explique Mme Boudreault.

Le couple accueille des travailleurs étrangers depuis août 2020 et tous les trois mois, il y en a quelques-uns qui partent et reviennent. Il est important pour M. Messier et Mme Boudreault de garder le contact avec leurs employés.

« Quand ils partent, on continue à s’écrire et à passer des appels vidéo ! Nous restons continuellement en contact avec eux ! On s’assure qu’il y a une bonne entente au sein de l’équipe et on va dîner avec eux comme à Noël par exemple pour qu’ils se sentent un peu chez eux.

— Nellie Boudreault

M. Messier est passionné par son travail. « Nourrir le monde, on fabrique des œufs pour la consommation, c’est une passion ! Nous avons fait ça toute notre vie. Nous fabriquons un produit qui fait du bien à toute la population !

 
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