Saluer au revoir à une femme dans le parking. Ensuite, Murielle se retourne pour disposer un petit pot de fleurs posé sur sa table extérieure. Oh oui, elle se sent heureux
ici, entouré d’une végétation qui profite de la chaleur du printemps. Mais à 92 ans, elle va devoir déménager.
Nous sommes devant le foyer collectif Nymphéas, au cœur de La Haye-Fouassière. Un lieu composé de 19 studios, géré par l’hôpital public de Sèvre-et-Loire. A quelques kilomètres de là, un hébergement similaire, l’Orée de Goulaine (Haute-Goulaine), accueille également des seniors qui y vivent de manière indépendante. Ces deux foyers collectifs sont condamnés à fermer car déficitaires.
Cela fait sept ans que Jacky, 72 ans, a fait de l’Orée de Goulaine son havre de paix. Je suis ici, je reste ici
, dit-il comme une réponse de bravade à quiconque veut le faire partir. Pourtant, le 22 février 2024, tout comme les autres résidents et leurs familles, il apprend lors d’une réunion et par l’intermédiaire du directeur du centre hospitalier qu’il ne pourra pas rester. Pourtant nous sommes ici, à la campagne
, remarque Jacky. Il s’aime flâner dans les environs
et appréhende le futur qu’il appelle inconnu
. LE coupure électrique
» répète-t-il à plusieurs reprises, comme pour souligner que le noir est bien noir.
“Nous ne sommes pas inhumains”
Devant la résidence, Thérèse, 84 ans, attend son kiné. Est-ce vrai que nous allons partir ?
, interroge-t-elle. Et en discutant avec Jacky, ils mettent en avant les atouts de leur environnement proche, marqué par la présence d’un médecin, de la pharmacie, de la banque. Avec une philosophie marquée…
#Français
