La France pour compenser la dépendance américaine, plaide Legault

La France pour compenser la dépendance américaine, plaide Legault
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Le Québec et la France ont une relation privilégiée en termes de commerce, mais il faut faire plus, ont soutenu tour à tour les premiers ministres François Legault et Gabriel Attal vendredi. Le premier ministre Legault mise aussi sur la France – et plus largement sur l’Union européenne – pour compenser la dépendance commerciale à l’égard des États-Unis, à l’aube d’une élection qui fait craindre en matière de protectionnisme.

Le Premier ministre français Attal a conclu vendredi sa visite en sol canadien à Montréal. En fin de journée, il a participé à un panel économique avec le premier ministre Legault, au siège social de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« Nous avons actuellement 6 milliards de dollars d’échanges commerciaux entre le Québec et la France. Ce n’est pas assez ! », a soutenu François Legault. “Nous pouvons aller beaucoup plus loin”, a également déclaré M. Attal, à propos de la relation commerciale qui unit les deux pays.

Le premier ministre du Québec a insisté sur l’importance de « diversifier nos exportations », alors qu’actuellement près de 70 % des exportations de la province sont destinées aux États-Unis. « Peu importe qui est élu [à la présidence américaine en fin d’année], il existe des risques de protectionnisme », a-t-il déclaré. Dans ce contexte, la France qui partage « une langue commune » et « les mêmes valeurs » est une « alliée » pour le Québec, estime M. Legault.

Le Premier ministre Attal, de son côté, nous a invité à « regarder l’évolution géopolitique du monde comme un appel à sécuriser l’ensemble de nos chaînes d’approvisionnement avec des partenaires et alliés fiables ».

Deux portes d’entrée vers les grands marchés

Les deux chefs de gouvernement ont également ouvert grand leurs bras aux entreprises françaises et québécoises qui rêvent de s’implanter outre-Atlantique.

Le Premier ministre français a particulièrement souligné la présence de « fleurons québécois en France », comme la Caisse de dépôt, CGI, Boralex ou Medicom, et la volonté d’en attirer davantage.

« Le Québec doit être la porte d’entrée des entreprises françaises pour distribuer en Amérique du Nord, et inversement, la France doit être la porte d’entrée des entreprises québécoises qui souhaitent exporter vers l’Europe. C’est du donnant-donnant», a résumé François Legault.

Le premier ministre du Québec a notamment souligné que les entreprises françaises qui s’implantent ici peuvent réduire leur empreinte carbone grâce à l’hydroélectricité. Le secteur ferroviaire a également un avenir en Amérique du Nord, a-t-il soutenu.

« Les grandes villes américaines devront construire des trains, des tramways, des métros. Les deux seuls concurrents d’Alstom sont Siemens en Allemagne et il y a les Chinois. Il n’y a pas de grands acteurs aux États-Unis. Et cela fait que la Caisse de dépôt est désormais le plus gros actionnaire d’Alstom, donc il y a beaucoup d’opportunités», a souligné M. Legault.

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