Un programme d’agression sexuelle dans les régions rurales du Manitoba est à risque

Un programme d’agression sexuelle dans les régions rurales du Manitoba est à risque
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Une organisation qui soutient les survivants d’agressions sexuelles dans les régions rurales du Manitoba vers la guérison affirme que l’avenir de son programme principal est menacé depuis qu’Ottawa a mis fin à son financement.

LE Centre de crise Espoir des survivants gère son programme de rétablissement et de guérison en cas d’agression sexuelle, également connu sous le nom de SARAH, depuis environ cinq ans.

Ce programme offre aux victimes d’agression sexuelle, de violence, de harcèlement, d’exploitation et de traite dans la région d’Interlake et de l’Est un soutien gratuit à long terme, ainsi qu’un accès à une aide juridique et à des groupes de guérison.

Le directeur général de L’espoir du survivantCoral Kendel affirme que SARAH est l’un des deux programmes de ce type dans la région, ajoutant qu’il propose des milliers de séances de soutien chaque année pour aider à guérir des centaines de personnes.

Mais ce ne sera peut-être bientôt plus le cas.

Depuis trois ans, L’espoir du survivant a pu compter sur le soutien financier du gouvernement fédéral pour assurer le fonctionnement de SARAH, mais le centre de crise s’apprête désormais à devoir s’en passer. Dans un courriel qui lui a été envoyé la semaine dernière et dont CBC/Radio-Canada a obtenu copie, un responsable du ministère fédéral de la Justice a indiqué que le financement était terminé.

Notre première réaction a été la dévastation.

Une citation de Coral Kendel, directrice exécutive de Survivor’s Hope

Mme Kendel s’inquiète désormais les graves conséquences que peut avoir la fin du financement sur les survivants avec qui [le centre travaille].

40 pour cent des répondants à un sondage mené l’année dernière par Survivor’s Hope dans les régions rurales du Manitoba ont déclaré qu’eux-mêmes ou quelqu’un qu’ils connaissaient avaient été victimes de violence sexuelle dans leur communauté.

Photo : Soumis par Coral Kendel

La majeure partie de notre financement est consacrée à l’emploi de personnes attentionnées, capables d’établir des relations de confiance avec les survivants. Sans ce financement […]notre équipe sera réduite, ce qui entraînera une réduction de l’aide offerte.

Des victimes dévastées

Robyn Laurie Sugden s’est présentée pour la première fois à L’espoir du survivant en tant qu’employé. Ce n’est qu’après avoir changé d’emploi qu’elle a réalisé à quel point elle pouvait bénéficier d’un soutien là-bas.

Souvent, dans les cas de violences sexuelles, ce n’est que plus tard que les victimes se rendent compte que ces expériences n’étaient pas consensuelles.elle explique. C’est ce qui s’est passé dans mon cas.

Mme Sugden, qui a subi des violences sexuelles dans son enfance, affirme que ce n’est que lorsqu’elle a commencé à recevoir du soutien dans le cadre du programme SARAH qu’elle a pu faire face au traumatisme qu’elle avait réprimé pendant des années.

Pour certaines personnes, c’est une question de vie ou de mort.

Une citation de Robyn Laurie Sugden

Maintenant que la pérennité du programme est en danger, elle dit qu’elle préfère ne pas penser à ce qui allait se passer.

Cette semaine a été très difficile pour les survivants […] Beaucoup de gens m’ont contacté, ils sont dévastés.

Dans son email à L’espoir du survivantle Ministère de la Justice affirme que le financement du volet agression sexuelle du Fonds d’Assistance aux Victimes (Nouvelle fenetre) était limitée et le gouvernement n’était pas en mesure d’approuver tous les candidats.

Un porte-parole du ministère a déclaré jeudi à CBC/Radio-Canada dans un courriel qu’au cours des trois dernières années, le gouvernement fédéral a accordé L’espoir du survivant un total de 168 849 $ pour élaborer un programme de soutien complet pour les survivants et les victimes. Il a toutefois précisé que le financement n’était accordé que pour une période déterminée se terminant le 31 mars, et non sur une base continue.

Le porte-parole ajoute que le centre de crise a également reçu deux subventions totalisant 19 000 $ pour les activités de la Semaine nationale des victimes et survivants d’actes criminels. (Nouvelle fenetre) en 2022 et 2023.

L’espoir du survivant appelle maintenant au soutien de la communauté pour obtenir les 75 000 $ dont l’organisation estime avoir besoin pour maintenir le programme pendant une autre année. Mme Kendel dit toutefois rechercher une Source de financement gouvernemental plus stable, soulignant que la province ne contribue pas directement au financement de SARAH.

Une perte pour les autres services

Les données de Statistique Canada pour 2021 montrent que le Manitoba a le taux d’agressions sexuelles déclarées par la police le plus élevé dans les zones rurales, avec 170 incidents pour 100 000 habitants.

Selon Mme Kendel, 40 % des répondants à une enquête menée l’année dernière par L’espoir du survivant dans les zones rurales de la province ont déclaré qu’eux-mêmes ou quelqu’un qu’ils connaissaient avaient été victimes de violence sexuelle dans leur communauté.

LE [victimes] n’ont pas d’endroits sûrs pour se manifester et partager leurs expériences. C’est avec nous qu’ils peuvent le faire.

Elle prédit ainsi que la fin du financement fédéral du centre de crise aura un effet d’entraînement à plusieurs niveaux.

Cela exercera davantage de pression sur le système de santé et le système judiciaire.souligne Coral Kendel.

C’est une perte pour les autres services sociaux avec lesquels nous collaborons souvent, comme les organismes de réduction des méfaits et de santé mentale, ainsi que les organismes de Winnipeg qui devront prendre le relais.

Avec les informations d’Arturo Chang

 
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