la météorite n’est pas passée inaperçue dans le Tarn-et-Garonne

la météorite n’est pas passée inaperçue dans le Tarn-et-Garonne
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l’essentiel
Il s’agit probablement d’un météore entrant dans l’atmosphère qui a été observé jeudi 11 avril, à la tombée de la nuit, un peu partout en région Occitanie, notamment dans le Tarn-et-Garonne. Il y a 160 ans, c’est dans ce même département qu’est tombée l’une des plus grosses météorites de l’histoire, baptisée « Orgueil », du nom du village où s’est écrasé l’objet céleste.

« J’étais dans mon salon quand, par la baie vitrée, j’ai aperçu une lumière blanche et étincelante traversant le ciel. C’était la taille d’une voiture. Quelque chose de magnifique et d’impressionnant, ça a vraiment dû durer une dizaine de secondes.

William Guindani n’est pas le seul à avoir admiré ce spectacle ce jeudi 11 avril, entre 20h15 et 20h45 selon des témoignages postés sur les réseaux sociaux par de nombreux habitants de la région Occitanie. Au siège du CNRS à Toulouse, des spécialistes du GEIPAN, le groupe d’étude et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés, le confirmeront mais il s’agit probablement d’un météoroïde qui, au moment de son entrée dans l’atmosphère, devient un météore… et prend le nom de météorite lorsqu’il entre dans l’atmosphère. ça touche le sol !

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Jeudi soir, alors que le ciel était très dégagé, William, lecteur de « La Dépêche » qui habite à Nègrepelisse, dans le Tarn-et-Garonne, a aperçu l’objet céleste se diriger vers l’ouest, en direction de Montauban. Justement, dans le chef-lieu et dans de nombreuses autres communes du département, ce météore n’est pas passé inaperçu. Marie-Christine Moulis, adjointe au maire de Villemade, n’en revient toujours pas.

C’est vrai qu’on aurait pu le prendre en photo mais on était tellement captivés qu’on n’y a pas pensé. Nous avons surtout profité du phénomène car c’était superbe.

« Cela m’a surpris parce que c’est la première fois que je vois ça. Nous étions dehors, dans le jardin, il devait être vers 20h30. Mes yeux étaient dans la bonne direction lorsque ce gros objet lumineux est apparu. D « J’ai tout de suite pensé à une météorite (NDLR : ce terme est généralement utilisé au féminin mais l’usage du masculin est également accepté) ou à des débris de satellite. Elle se déplaçait assez rapidement, mais plus lentement qu’une « étoile filante ». Nous avons pu suivre sa trajectoire d’Est en Ouest pendant plusieurs secondes. C’est vrai qu’on aurait pu le prendre en photo mais on était tellement captivés qu’on n’y a pas pensé. Nous avons surtout profité du phénomène car c’était superbe.

« En effet, c’était suffisamment loin pour pouvoir en profiter. Un moment magique, j’ai eu la chance de le voir», s’exclame Isabelle, de Lafrançaise. Jeanine l’a vu « au village d’Orgueil. Je pensais à une étoile filante, alors j’en ai profité pour faire un vœu. L’occasion de rappeler que le nom d’Orgueil est connu dans le monde entier par les spécialistes des météorites.

« Pride », l’une des météorites les plus célèbres de l’histoire

En effet, ce village du sud du Tarn-et-Garonne a donné son nom à l’une des météorites les plus célèbres de l’histoire. Le 14 mai 1864, il y a près de 160 ans, un bolide (nom scientifique donné aux météoroïdes de plus de 1 mètre) explosait dans le ciel du Tarn-et-Garonne. La plupart des fragments sont tombés dans un champ de la commune d’Orgueil. La découverte va fasciner les scientifiques, à commencer par Louis Pasteur… qui, ne trouvant pas de traces de vie sur la météorite, ne publiera jamais l’ouvrage qu’il lui a consacré.

Un fragment de la météorite tombée en 1864 à Orgueil est conservé au muséum d’histoire naturelle de Montauban.
DDM – MASSIP MANUEL DDM

Plus près de nous, en 2005, trois scientifiques de renom, Matthieu Gounelle, membre du Muséum national d’histoire naturelle, Pavel Spurny et Phil Bland sont parvenus, grâce à des témoignages de l’époque, à reconstituer précisément l’orbite du bolide, démontrant ainsi celle-ci. était en fait une comète. « Pride » serait en effet la première météorite d’origine cométaire de l’histoire de l’humanité !

Un morceau de 10 kg de cette roche est conservé à Paris au Muséum national… et un autre à Montauban, au Muséum d’histoire naturelle Victor-Brun.

 
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