Au Maroc, le World Electronic Forum prépare le monde de demain

Au Maroc, le World Electronic Forum prépare le monde de demain
Descriptive text here

Depuis 1995, le World Electronic Forum est le lieu de rencontre des décideurs mondiaux de l’industrie électronique. Féminisation du secteur, acculturation et éthique de l’intelligence artificielle, nouveaux métiers, santé et énergies connectées : autant de défis auxquels les professionnels du secteur pourront réfléchir ensemble à Rabat, au-delà des frontières.

Des rencontres et un président transfrontalier

Personne n’est prophète à la maison « . C’est à travers les mots de Paulo Coelho que Lamia Aamou évoque l’envie d’entreprendre en France qui l’animait il y a 23 ans. Franco-marocaine née à Casablanca, elle crée sa première entreprise à 20 ans, aux côtés de son père, puis rejoint deux ans plus tard les rangs de la RATP et de ses filiales. VivaTech, Consumer Electronics Show, Web Summit : elle parcourt le monde en tant que responsable de l’innovation et rencontre l’équipe du WEF, à qui elle propose la candidature du Maroc pour son édition 2023. En raison du tremblement de terre qui a touché le pays en septembre dernier, l’édition marocaine du WEF aura finalement lieu les 17 et 18 avril 2024 à Rabat, sous la présidence de Lamia Aamou.

Réservé aux professionnels de l’industrie électronique ainsi qu’à ses financiers, décideurs et institutions, le World Electronic Forum est le rendez-vous majeur des entreprises et associations dont les idées ou les projets dépassent leurs frontières. ” C’est un lieu de rencontre et de réseautage exceptionnel pour chaque territoire, qui permet aux professionnels d’avancer ensemble sur des problématiques précises et de créer immédiatement des liens commerciaux ou scientifiques autour de projets d’envergure. » explique le président de cette édition du WEF.

Défier les esprits à l’échelle mondiale

Au-delà de sa dimension relationnelle et commerciale, le volet scientifique et technologique du WEF contribue activement à sa valeur ajoutée auprès des professionnels du secteur, notamment ceux en quête de visibilité pour leurs dernières innovations. ” Les participants viennent faire des affaires mais en apprendront également davantage sur leur secteur à travers des interventions et des conférences ; c’est tout l’intérêt du WEF » ajoute Lamia Aamou.

Cette année, l’ambition du WEF est d’inciter ses participants à s’interroger sur les valeurs que peuvent porter la technologie et l’électronique en faveur de l’humanité de demain », en arrêtant le marketing excessif sur des sujets aussi importants » s’agace son président. L’intelligence artificielle et ses enjeux pour l’industrie sont évidemment en tête de l’agenda. Ethique, collecte de données, potentiel prédictif mais aussi nouveaux métiers et métiers en péril seront à l’ordre du jour pour acculturer les participants et stimuler la réflexion individuelle et collective sur ces sujets stratégiques.

Directement liée à l’intelligence artificielle, la santé connectée sera également à l’honneur lors de ce World Electronic Forum, notamment grâce à la présence de Laurent Hérault, directeur du Fonds de dotation Clinatec, financeur grenoblois de la première neuroprothèse – contrôlée par le cerveau grâce à une dispositif électronique implantable – ayant permis à un patient tétraplégique de remarcher.

De plus en plus présentes mais encore largement minoritaires dans le monde de la tech et de l’électronique, les femmes porteuses de projets et intervenants de l’industrie profiteront de la scène marocaine du WEF pour partager leur expertise, à l’instar de Veronica Lancaster, présidente de l’Association Nationale de l’Internationale. Commission électrotechnique (CEI) des États-Unis. ” Ce panel féminin s’annonce époustouflant » se réjouit le président de l’événement.

Entreprises : le nerf du WEF

Sans argent, pas d’investissement ; sans investissement, pas de projets « . Au cœur du métier, l’aspect financier est indissociable d’une industrie électronique en constante évolution. Telle une plateforme de soutien financier, le WEF propose, d’une part, des fonds d’investissement et des institutions publiques pour rencontrer des entreprises aux projets ambitieux et prometteurs ; en revanche, pour les entreprises présentes, pouvoir s’entretenir avec des structures et des professionnels capables de les accompagner en vue d’obtenir des fonds privés ou publics pour le développement de leur innovation ou encore leur mise en conformité afin de répondre aux normes et critères de sélection des fonds d’investissement, un enjeu majeur enjeu pour les entreprises africaines.

Les interventions de la deuxième journée du WEF seront plus particulièrement orientées vers les ressources et l’aide dont disposent les pays émergents et les pays africains. ” Notre partenaire Orange a sélectionné à travers son incubateur une dizaine de startups africaines qui viendront pitcher leurs projets au WEF de Rabat, qui intègre pour la première fois ce type de structure à son événement. » explique, avec enthousiasme, Lamia Aamou. Si les jeunes startups bénéficieront de la visibilité mondiale du World Electronic Forum, celui-ci s’appuiera sur leurs réflexions pour faire évoluer l’industrie.

Littéralement au centre du monde, la position géographique du Maroc ainsi que sa stratégie nationale de développement des nanotechnologies lui permettent de disposer des ressources nécessaires pour assurer son succès et sa légitimité au World Electronic Forum de Rabat.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Bien plus riche en vitamines que le jus d’orange, cette boisson maison favorise la jeunesse et l’éclat de la peau
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités