Un imam du sud de la France a été condamné jeudi en appel à 12 mois de prison pour apologie du terrorisme et incitation à la haine ou à la violence, en lien avec le conflit israélo-palestinien.
L’imam de Beaucaire (Gard), un Franco-Marocain d’une trentaine d’années, a été poursuivi pour avoir publié sur Facebook le 12 octobre des commentaires tirés d’un hadith (mot attribué à Mahomet et enregistré dans la tradition islamique). ) appelant à « combattre » et à « tuer » les Juifs.
Cette publication a été publiée exactement cinq jours après l’attaque sanglante du mouvement islamiste armé palestinien Hamas sur le sol israélien, depuis la bande de Gaza qu’il contrôle.
Jugé début novembre en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nîmes, préfecture du Gard, il a plaidé la « maladresse ». Le tribunal l’a condamné à huit mois de prison, à une interdiction d’exercer ses fonctions d’imam pendant un an et à un an d’inéligibilité.
Il a fait appel et a comparu le 8 février devant la cour d’appel de Nîmes. Dans un jugement rendu jeudi, elle l’a de nouveau reconnu coupable du « délit d’incitation publique à la haine ou à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une religion » et du délit « d’apologie du terrorisme ».
La cour d’appel a augmenté la peine prononcée en première instance, de huit à 12 mois de prison, toujours entièrement assortie d’un sursis probatoire de deux ans, et son interdiction d’exercer la fonction d’imam est passée d’un à deux ans.
Selon cette décision, il devra également « s’abstenir de se présenter à la mosquée de Beaucaire » pendant un an.
Ce père de quatre enfants a été interpellé fin octobre à l’aéroport de Marseille-Marignane, de retour d’un pèlerinage à La Mecque, puis placé en garde à vue.
Avant Beaucaire, le chef religieux, en poste depuis 2014, avait servi dans les mosquées de deux quartiers populaires de Nîmes.
