Offensive pour réduire les hospitalisations en santé mentale en Estrie

Offensive pour réduire les hospitalisations en santé mentale en Estrie
Descriptive text here

L’équipe Brief Community Support (ABC) a été officiellement créée le 1er avril, mais a commencé à soutenir les patients en début de semaine.

Essentiellement, cette équipe vient en aide aux personnes qui ont un « besoin ponctuel » lié à la santé mentale, mais qui vont quand même, pour une raison ou une autre, se rendre aux urgences, explique le directeur adjoint des programmes de santé. santé mentale et dépendance du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Annie Masson.

« Il y a une multitude de situations possibles. On peut penser à une personne qui se sent complètement désorganisée après un bouleversement dans sa relation et qui rumine. Il peut s’agir d’une personne qui étudie pour qui les choses ne vont pas bien et qui, à cause de cela, éprouve des problèmes d’anxiété », explique-t-elle.

Ces personnes peuvent être identifiées directement à l’urgence, où le psychiatre sur place peut décréter que les meilleurs soins pour un patient donné sont un accompagnement de l’équipe ABC ou référés directement par un partenaire du CIUSSS, par exemple le Service de police de Sherbrooke.

Dans le premier cas, la personne obtiendra généralement un accompagnement dans les 24 à 48 heures suivant son entrée aux urgences psychiatriques. Cet accompagnement peut s’étendre sur une durée maximale de six semaines.

« Nous entreprendrons un processus de rétablissement avec le patient, que ce soit par une visite quotidienne dans son milieu de vie ou par un appel quotidien. Nous travaillerons avec leurs proches, ce qui est important, car nous voulons éviter une rupture entre les patients et leurs proches ou leur milieu de vie, qui nuirait à la guérison », note Mme Masson.

>>>>>>

L’équipe ABC visitera les milieux de vie des patients pour les accompagner vers leur rétablissement. (Archives La Tribune)

Problèmes aux urgences

Le déploiement de cette équipe intervient au moment où les conditions de prise en charge à l’urgence psychiatrique de l’Hôtel-Dieu ont fait l’objet de quelques critiques ces derniers mois. En décembre dernier, l’enquête publique du coroner sur le décès d’Amélie Champagne a mis en lumière les conditions parfois difficiles de cette unité pour les usagers.

“La réalité est que les gens dorment sur des civières pendant trois, quatre, cinq jours” aux urgences, relevait alors le psychiatre Khashayar Asli. D’autres témoignages suggèrent que l’urgence psychiatrique était une unité bruyante, nuit et jour, qui ne favorise pas le repos.

Des documents déposés au conseil d’administration du CIUSSS de l’Estrie-CHUS le 28 mars nous apprennent que le Comité des usagers du CHUS a décrié « haut et fort » dans son rapport annuel 2022-2023 « les conditions de vie en lien avec le milieu physique ». dans l’urgence de santé mentale ».

« Et cela sera écrit dans le rapport 2023-2024 », confirme son président, le Dr Claude Lemoine.

Parmi les différents griefs du comité, citons « le très petit espace [qui] oblige les utilisateurs à dormir sur des civières presque collées les unes aux autres ou sur des lits escamotables » ou encore « la conception ouverte ne limite pas le bruit et ne sépare pas les clientèles ayant des besoins ou des conditions très différentes ».

Selon le Dr Lemoine, il s’agit de « problèmes importants » qui font que l’urgence psychiatrique, dans son état actuel, « ne répond pas aux besoins physiques » des patients.

« Nous savons que nos taux d’occupation sont élevés aux urgences. C’est encombré et il faut trouver des alternatives à l’hospitalisation », reconnaît Annie Masson.

>>>>>>

Dr Claude Lemoine (Frédéric Côté/Archives La Tribune)

Prochaines étapes

Actuellement, l’équipe ABC compte deux infirmières. À terme, peut-être vers cet automne, d’autres professionnels se joindront à nous : psychoéducateurs, ergothérapeutes, travailleurs sociaux et éducateurs spécialisés.

« Au final, il y aura sept membres. Les postes sont affichés et ils suscitent beaucoup d’intérêt», assure Mme Masson.

D’autres équipes similaires existent déjà partout au Québec. Elles font suite à une demande formulée par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, dans son Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « le futur office foncier favorisera la bonne gouvernance » dans la commune de Mbam (officiel) – Agence de presse sénégalaise – .
NEXT Idées de restaurants | Où bruncher pour la fête des mères ? – .