Une commune des Hauts-de-Seine met en garde contre ce « fléau dangereux » pour les chiens

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Par James Grégoire
Publié le

11 avril 24 à 7h46

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« Transformer la nature signifie-t-il gagner en liberté ? “, demandé, en 2023, l’épreuve de philosophie destinée aux bacheliers technologiques. A Sceaux (Hauts-de-Seine), la municipalité a tenté d’apporter une réponse. En effet, cette dernière vient de publier son « Guide des animaux en ville » : « Notre objectif est avant tout d’assurer l’éducation », explique Florence Presson, adjointe au maire de Sceaux chargée des transitions. Enseigner sur l’attitude à adopter avec les animaux mais aussi le moyen de se protéger contre les insectes « indésirables », comme les chenilles processionnaires.

L’importance de l’éducation et de la prévention

” Régulièrement, les locaux nous ont appelé et nous ont dit qu’ils avaient trouvé un oiseau avec une aile cassée», explique le député. Elle confie également une certaine anxiété chez les habitants : « Beaucoup ont ressenti de la peur ou de l’anxiété, notamment par rapport aux frelons asiatiques ou aux chenilles processionnaires », précise l’élu.

Une mésaventure dont se souvient encore Jeanne, qui a failli perdre son bébé rottweiller Bulma à cause des chenilles processionnaires. La habitante de Puteaux promenait son chiot et lui apprenait la « suite naturelle » : « Cela consiste à ne regarde pas ton chien pour qu’il apprenne à toujours vous surveiller pour vous suivre », explique-t-elle.

Une balade tranquille un samedi qui se passait bien mais qui va virer au cauchemar : « À un moment je me retourne et je la vois jouer avec ce qui ressemble à un tas de terre. » En s’approchant de son compagnon à quatre pattes, elle s’est rendu compte que son chien jouait avec « tout un nid de chenilles mortes. » Terrifiée, elle appelle le vétérinaire qui lui donne des conseils et la marche à suivre. Des éléments que l’on retrouve dans le guide Scéen : « Nous avons travaillé avec un vétérinaire de Sceaux et des associations du secteur », précise Florence Presson.

Un stress intense face à une urgence mettant la vie en danger

Mais pour Jeanne, tout s’accélère lorsque Bulma se met à vomir « et à être hyper faible. J’ai éclaté en sanglots et j’appelle l’hôpital vétérinaire. » Elle monte dans un taxi, impatiente d’arriver à la clinique. Une fois sur place, son chiot est directement pris en charge par les secours. Tout y passe : « Une anesthésie générale, puis une injection, des médicaments et un lavage gastrique », énumère la Putéolienne. Après « deux ou trois jours » pendant lesquels Bulma est gardée en observation, elle ressort sans aucune lésion et redonne le sourire à sa maîtresse, qui l’a sauvée grâce à ses bons réflexes : « Nous vraiment eu une chance incroyable parce que c’est un fléau dangereux », reconnaît-elle.


En effet, les chenilles processionnaires sont extrêmement piquants et peut provoquer « des réactions allergiques importantes, notamment des problèmes oculaires et respiratoires » chez l’homme, informe le guide. Chez les animaux de compagnie, les poils créent des lésions sur la langue ainsi qu’un gonflement de la langue. Une attaque qui empêche l’animal de se nourrir correctement et entraîne donc sa mort, par euthanasie ou par famine.

Une conséquence du changement climatique ?

Jeanne donne l’exemple « d’un chien du quartier qui est mort et d’un autre qui a perdu la vue après avoir joué avec une chenille. ” ” Ils arriver de plus en plus tôt», observe-t-elle. Un constat partagé par ses voisins, auprès desquels elle s’est mobilisée « pour appeler la mairie car ils sont partout. Il faut surtout faire attention aux pins », ajoute la maîtresse de Bulma.

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« Le dérèglement climatique signifie qu’il n’y a plus de saisons. Les pruniers en contrebas de ma maison ont fleuri en février », note Florence Presson. De nombreux arbres « ont fleuri en février, donc les chenilles processionnaires sont arrivées plus tôt », rapporte-t-elle. Il n’y a donc plus vraiment de saison de chenilles processionnaires. Cependant, des pièges ont été installés dans les gouttières, au pied des pins dont raffolent les chenilles.

Ils participent également au cycle de la vie. Pour les chasser naturellement, le guide et la commune proposent aux habitants de Sceaux de « fabriquer des perchoirs pour les mésanges ou les chauves-souris, qui sont des prédateurs naturels des chenilles », explique le député. Une initiative qui correspond aux souhaits de la guide animalière de la ville selon elle : « Je ne voulais pas qu’on ait des animaux gentils d’un côté et des méchants de l’autre. Tout le monde a sa place dans l’écosystème. » Comme d’habitude, face à tous les dangers, la pédagogie reste la solution clé.

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