Il existe un site en Espagne à Tolède, un à Nantes, un à Saint-Florentin et… un à Ham. “C’est notre centre de gravité et c’est une situation qui nous permet d’optimiser nos flux de transport» précise Edouard Guinotte, président d’Aluminium Solutions Group (ASG), groupe créé en octobre 2022 de la fusion d’Aluminium Extrusion France et d’EXTOL, en Espagne.
Première usine dédiée à la production d’aluminium bas carbone
Le site de Hamois, passé aux mains de Péchinet, Alcan, puis d’Open Gate Capital (fonds d’investissement franco-américain), est aujourd’hui connu sous l’enseigne d’Aluminium France Extrusion. Une partie du site est restée en friche. Elle va désormais être réhabilitée pour accueillir le projet Aluminium Foundry France, première usine dédiée au recyclage et à la production d’aluminium bas carbone dans la région Hauts-de-France (et peut-être la seule en France, avec un projet concurrent en Vendée). ), labellisé projet France 2030 et France Relance.
Un projet de transition économique
Ainsi, outre sa capacité d’extrusion qui s’élève à 75 000 tonnes, l’objectif du groupe est de créer un nouveau leader européen dans la production d’aluminium bas carbone avec le projet Aluminium Foundry France. “Ce projet industriel est une réponse innovante aux enjeux de souveraineté, de décarbonation et de circularisation de la filière stratégique de l’aluminium en France et en Europe, indispensable à la transition écologique.» indique la direction du groupe ASG.
Sécurisation des approvisionnements ASG
Le groupe va donc investir 50 millions d’euros dans une fonderie nouvelle génération capable de recycler les déchets d’aluminium à l’infini grâce à une nouvelle technologie innovante de fours spécifiques, dits fours de fusion. “Cela permettra à ASG de sécuriser ses approvisionnements tout en approvisionnant d’autres extrudeurs européens. »
Objectif : 80 000 tonnes de billettes
Et Edouard Guinotte de préciser : «L’aluminium a une place stratégique. Elle fait partie intégrante de la transition écologique. Cela fait partie de la solution et c’est aussi un sujet de souveraineté nationale. L’aluminium est recyclable à l’infini. Si c’est bien trié, il n’y a aucune perte. Notre défi est d’augmenter le recyclage, c’est-à-dire de récupérer les déchets en fin de vie et de participer à une économie circulaire. Nous mettrons en place des boucles pour que les déchets soient valorisés avec les grands acteurs de l’environnement et du tri. Le projet Fonderie sécurisera également notre approvisionnement et contribuera à la réindustrialisation verte de la France.« L’objectif : produire 80 000 tonnes de billettes bas carbone par an.
Où est le projet ? Une enquête publique bientôt lancée
Mais où est le projet ? La friche industrielle centenaire, située au 38 route de Chauny à Ham, laissée sans activité depuis 2012, va donc être réhabilitée. La nouvelle usine s’étendra sur 15 000 m2 avec un démarrage prévu pour le second semestre 2025. Mais avant de voir l’ouverture du site, une enquête publique aura lieu du 29 avril au 30 mai 2024. L’arrêté préfectoral devrait tomber cet été et la construction de l’usine débutera. Dans le processus. Sur le site, un bâtiment existant sera rénové pour devenir le lieu de stockage des déchets (ou de la matière première à terme, ndlr) de la fonderie. “L’aluminium doit être le plus sec possible car l’eau et l’aluminium ne se mélangent pas bien.» souligne le directeur d’ASG. Les travaux dureront environ 15 mois sur l’ensemble du site avec un démarrage fin 2025.
Une centaine d’emplois créés
Pour le moment, le projet est en phase de démolition, désamiantage et restauration de certains lieux. “Notre projet répond à de nombreuses problématiques. Nous ne prévoyons pas de problèmes majeurs suite à l’enquête publique.»
Le projet créera une centaine d’emplois, soit 50 emplois directs et une cinquantaine d’emplois indirects. Les premiers recrutements débuteront cette année pour les postes clés et les autres l’année prochaine.
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