Le risque de devenir pauvre augmente en Suisse. De nombreux ménages aux revenus faibles et moyens ne sont plus en mesure de faire face à la hausse des primes d’assurance maladie. «Il est urgent de les alléger davantage», estime Caritas Suisse, qui s’engage dans l’initiative de réduction des primes, soumise à la population le 9 juin 2024.
Pour l’œuvre caritative catholique, cette initiative, qui vise à renforcer la réduction individuelle des primes, constitue l’un des instruments majeurs et les plus efficaces dans la lutte contre la pauvreté. Mais il y a urgence dans ce dossier, estime-t-elle.
Les risques de pauvreté augmentent en Suisse
Les chiffres publiés le 26 mars 2024 par l’Office fédéral de la statistique (OFS) pour l’année 2022 indiquent que 8,2% de la population en Suisse était alors en situation de pauvreté et que 1,34 million de personnes étaient dans la pauvreté. en plus d’être menacé de pauvreté, soit 15,6% de la population.
Les ménages touchés n’ont aucune marge financière pour faire face à la hausse des loyers, des primes d’assurance maladie et des coûts alimentaires. Ils ne peuvent pas faire face à une dépense imprévue de 2500 francs, par exemple une facture de dentiste. Les personnes actives exposées au risque de pauvreté, considérées comme travailleurs pauvres, sont toujours aussi nombreux (298 000 personnes). Et si l’on prend en compte leur conjoint et leurs enfants, ce chiffre s’élève à 709 000.
Les primes d’assurance maladie, un poste clé
Caritas Suisse appelle depuis longtemps la Confédération, les cantons et les communes à prendre des mesures ciblées contre la pauvreté. L’initiative de réduction des primes d’assurance maladie va dans ce sens, estime-t-elle. « Les frais de santé et les arriérés de primes d’assurance maladie sont un sujet de préoccupation majeur dans les consultations sociales de la Caritas », indique l’organisation humanitaire dans un communiqué du 10 avril 2024. Et les conseils Caritas du Service des dettes font le même constat.
«Les conséquences de l’augmentation du fardeau des primes et du partage individuel des coûts sont désastreuses : de nombreuses personnes concernées renoncent aux prestations de santé par peur des factures futures et se mettent ainsi en danger.» Car beaucoup d’entre eux ne bénéficient que partiellement, voire pas du tout, de la réduction individuelle des primes. «De grandes disparités à ce sujet existent entre les cantons», rappelle Caritas Suisse. (cath.ch/com/lb)
© Centre Média Catholique Cath-Info, 10/04/2024
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