La STM entend accroître la visibilité des constables spéciaux dans plusieurs stations de métro

La STM entend accroître la visibilité des constables spéciaux dans plusieurs stations de métro
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Face à une série d’événements violents survenus dans le métro récemment, la Société de transport de Montréal (STM) entend accroître la visibilité de ses constables spéciaux dans les gares jugées problématiques, selon ce qu’on a appris Le devoir. Mardi, le maire Plante a assuré que la Ville poursuivrait ses efforts pour que les usagers du métro se sentent en sécurité dans le réseau souterrain.

La semaine dernière, plusieurs attaques ont eu lieu à la station Lionel-Groulx. Un homme a été poignardé par des mineurs. Ensuite, la fille du chroniqueur de La presse Nathalie Collard et l’animateur de Quebecor Richard Martineau ont été frappés au visage en soirée dans la même station de métro.

Malgré ces événements, le maire Plante estime que le métro de Montréal est un endroit sécuritaire. « Nous ne devons pas minimiser les incidents violents. Mais il est important pour moi de rappeler que le métro de Montréal demeure sécuritaire. Cependant, il ne faut pas négliger le sentiment de sécurité», a-t-elle indiqué mardi en marge d’une annonce concernant les rues piétonnes de Montréal.

La Ville traitera le dossier comme elle l’a fait pour contrer la hausse des violences armées observée en 2022, a-t-elle affirmé. « De la même manière, notre administration continuera d’agir pour le métro. En préparation pour l’été, il y aura plus d’agents. Il existe des escouades spéciales du SPVM. Nous avons plus d’ambassadeurs et de sécurité dans le métro. Nous continuerons ce travail. »

« Je prends régulièrement le métro. J’ai pris le métro toute ma vie. J’y suis extrêmement attachée”, a-t-elle poursuivi. « Nous ne voulons pas laisser la situation se détériorer. »

Visibilité accrue

Selon les informations obtenues par Le devoir, la STM prévoit s’assurer que les constables spéciaux soient plus visibles dans au moins une douzaine de stations de métro, dont Lionel-Groulx, Beaudry, Papineau, Lucien-L’Allier, Jarry et Bonaventure. Il ne s’agit pas de ressources supplémentaires, mais les agents devront consacrer plus de temps.

La STM doit également faire une annonce à ce sujet mercredi matin.

Au cours des derniers mois, la Ville et la STM ont intensifié la surveillance du réseau et mis en place un nouveau modèle d’intervention. Afin de donner plus de latitude au SPVM pour mener ses enquêtes, les appels d’urgence sont désormais transmis aux stations de quartier situées dans le secteur des stations de métro. Le SPVM collabore avec les constables spéciaux de la STM et les agents de l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS). Il y a aussi les membres de l’Equipe d’Intervention et de Consultation Métro (EMIC) ainsi que les ambassadeurs de sécurité déployés dans les stations depuis janvier dernier. Et au moins 16 nouveaux agents spéciaux ont été embauchés en décembre dernier.

La décision du Québec de mettre fin, le 31 mars, au financement de 7,4 millions de dollars accordé à l’Équipe de concertation et de mobilisation communautaire (ECCR), révélée par Radio-Canada le mois dernier, n’est pas de nature à aider la STM. Composée d’intervenants communautaires et de policiers, cette équipe patrouille à pied dans la métropole depuis septembre 2021.

Le maire a rappelé mardi l’importance du soutien du Québec dans la gestion des enjeux de santé mentale liés à la toxicomanie et à l’itinérance. À cet effet, la STM a également demandé une rencontre avec le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, pour discuter de la question et l’inviter à visiter le métro.

En 2023, la STM a enregistré 47 000 appels et interventions de ses constables spéciaux, comparativement à 42 000 l’année précédente, soit une hausse de près de 12 %. Au cours des trois premiers mois de 2024, la STM a enregistré 16 700 interventions réalisées par des constables, des ambassadeurs de sécurité et des intervenants EMMIS.

Par courriel, le cabinet de Lionel Carmant a soutenu que le ministre était sensible à la situation des personnes vulnérables et qu’à cette fin, il avait annoncé en novembre dernier un investissement de 9,7 millions qui a permis d’ajouter 188 lits dans les centres d’hébergement de Montréal pour la saison hivernale. .

Des agents armés ?

Aux prises avec des ressources financières limitées, la STM souffre d’un manque de personnel, estime le président de la Fraternité des gendarmes et agents de la paix de la STM, Kevin Grenier. « La pandémie a créé une grande rupture », a-t-il déclaré, soulignant qu’au fil du temps, toutes sortes d’individus, dont certains étaient aux prises avec des problèmes de toxicomanie, de santé mentale ou d’itinérance, ont élu domicile dans le métro. « Il y a un manque de moyens adaptés à leurs conditions. Un meilleur soutien est nécessaire [par le réseau de la santé]. »

Il estime également qu’une augmentation de la visibilité des employés en uniforme et un meilleur éclairage des gares augmenteraient le sentiment de sécurité des usagers. « Nous devons reprendre le contrôle de nos gares. Il est possible d’y parvenir, mais cela nécessite une augmentation des effectifs et une grande visibilité. »

Kevin Grenier ne va cependant pas jusqu’à dire que Montréal devrait faire appel à l’armée comme l’a fait New York, qui a eu recours aux militaires pour sécuriser son métro.

M. Grenier suggère également que les constables spéciaux pourraient être mieux équipés. Ils sont équipés de bâtons télescopiques et sont équipés depuis un mois de gel au poivre de Cayenne, qui n’a pas été utilisé jusqu’à présent, explique-t-il. « Devrions-nous être armés ? » Je pense que la question mérite sérieusement d’être posée car dans le contexte et quand on voit ce qui se passe à l’extérieur du réseau, on voit que cela se passe aussi à l’intérieur du réseau », explique-t-il. Si une arme à feu n’est pas toujours adaptée dans un lieu clos comme le métro, elle a au moins un « gros effet dissuasif », souligne-t-il.

Kevin Grenier croit également que les gendarmes pourraient être équipés d’armes à impulsions électriques. « Mais cela ne veut pas dire que nous les utilisons. C’est le dernier recours. »

De son côté, le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem, qui déplore que l’administration Plante ait réduit de 20 % les effectifs policiers dans le réseau STM, prévoit présenter le plan d’action mercredi. d’Ensemble Montréal pour améliorer la sécurité dans le métro.

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