le braconnage intensif de la carpe agace les associations

le braconnage intensif de la carpe agace les associations
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Par Laurent Renon
Publié le

8 avril 24 à 17h33

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L’Association des Sauvaginistes du Lac de Grand Lieu dénonce un braconnage intensif de carpes sur les plaines inondables du Lac de Grand Lieu, et plus particulièrement sur la commune de Saint-Philbert de Grand Lieu.

« Un phénomène qui n’est pas nouveau, mais qui n’est plus anecdotique comme les années précédentes », soutient l’association dans un communiqué. Le nombre de délinquants ne cesse d’augmenter depuis deux mois. Ils peuvent être jusqu’à une cinquantaine de personnes qui sillonnent les marais dès l’aube, équipées d’épuisettes pour attraper les carpes facilement repérables en raison de la faible profondeur de l’eau et de sa transparence. »

Captures illégales dans les frayères

Le secteur est de plus en plus prisé, reconnu comme un « point poisson » sur les réseaux utilisés par ces braconniers, dont la motivation semble purement alimentaire. Si certains particuliers sont titulaires d’un permis de pêche, ils collecteront parfois des carpes sur les frayères, de l’autre côté des couloirs 2X2.

Certains n’hésitent pas à se mettre à l’eau pour pêcher des poissons dans les zones plus profondes. ©Martin pêcheur phillibertin

« Alors que la gestion du printemps 2024 semble enfin rassembler un consensus autour de niveaux très proches de notre demande, la faune aquatique et plus particulièrement les carpes subissent désormais un pillage des plus gros individus et donc des principaux reproducteurs qui assurent le renouvellement de l’espèce. espèce”, explique Ludovic Pinsonprésident des Sauvaginiers de Grand Lieu.

Une longue liste d’infractions…

L’association témoigne également que des anguilles ont été retrouvées mortes dans des postes de pêche, “cette espèce ne les intéresse pas”, et que le marais est jonché de nombreux déchets après le passage des braconniers.

Selon elle, la liste des infractions est longue : pêcher aux heures interdites ; pêcher avec des engins interdits; la pêche d’espèces « protégées » comme l’anguille, considérée comme en danger critique d’extinction en France ; pollution d’un site classé ; violation de la propriété privée et pêche sur autrui, par un individu qui ne partage pas son droit de pêcher.

Ceci est un vrai problème. Ces gens ont commencé à venir ici il y a un an et demi. Samedi dernier, ils étaient tellement nombreux que j’ai prévenu le président de la Fédération de pêche et le maire, Stéphan Beaugé. La difficulté est de le rencontrer au bon moment. Ce n’est pas un seul garde-pêche qui peut intervenir.

Fabrice Lefort, président de Martin Pêcheur Philibertin
Les braconniers s’aventurent dans les prairies inondées, où il est plus facile de repérer les carpes. ©Martin pêcheur phillibertin

Le service de garde du Fédération de Pêche de Loire-Atlantique a effectué plusieurs sorties sur le terrain au cours des deux dernières semaines. “C’est un phénomène auquel nous essayons de répondre, mais qui dépasse notre propre capacité d’intervention”, indique Vincent Mouren, le directeur de la Fédération, qui compte deux gardes-pêche salariés. Nous avons demandé le soutien de la municipalité de Saint-Philbert le week-end dernier. Et nous avons mobilisé des services supplémentaires, comme la gendarmerie et l’Office français de la biodiversité. »

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Bientôt une opération coordonnée ?

Une réunion interservices devrait être organisée à la mairie de Saint-Philbert de Grand Lieu afin de mettre en œuvre une opération coordonnée à plus grande échelle.

“Il devient urgent que les services de l’Etat se saisissent de ce dossier et prennent les mesures qui s’imposent, au risque de voir le phénomène s’accentuer l’année prochaine”, estime l’association des Sauvaginistes du Lac de Grand Lieu.

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