parmi les pompiers volontaires, « il n’y a pas de profil type »

parmi les pompiers volontaires, « il n’y a pas de profil type »
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La vie de Karine Malassenet est rythmée par les imprévus, par le bruit d’un téléavertisseur qui peut sonner à tout moment. Pour le lieutenant, pompier volontaire au centre de Preuilly-sur-Claise, le week-end de Pâques n’a pas fait exception. Elle a été mobilisée samedi 30 mars, au matin, pour mettre en sécurité les riverains de Claise, dont le niveau montait dangereusement. Les débuts de crues historiques en Indre-et-Loire. « Cela a commencé par des interventions ponctuelles. Puis samedi soir, on nous a demandé de veiller sur Descartes.elle dit.

Fermeture des routes, évacuations, mesures de sécurité : plus de 150 pompiers ont été mobilisés sur le front des inondations en Indre-et-Loire. Des professionnels et des bénévoles, venus aider les résidents en difficulté. « Ce qui m’a le plus frappé, ce sont les dégâts des eaux, le désarroi des gens qui ne savaient pas par où commencer. » confie Karine Malassenet. Des victimes qui ont dû évacuer les eaux des caves et des habitations et évaluer les dégâts. « On se sent utile, on rend service. »

« De nombreux clichés autour des pompiers ne sont pas vrais »

Une philosophie qui anime la quadragénaire depuis près de trente ans, lorsqu’elle est arrivée à Preuilly-sur-Claise à l’âge de 18 ans. « Nous venions d’emménager à Preuilly et nous avons été abordés par les pompiers, avec mon frère. Nous avons dit que nous allions essayer », rembobine-t-elle. Avec déjà une première expérience de jeune pompier (JSP) entre 13 et 16 ans et un père également pompier. “Mais il ne nous a jamais forcés, je ne pensais pas que j’étais voué à ça.” »

Sa vocation était d’enseigner, le métier qu’elle exerce aujourd’hui, dans une école primaire. La lutte contre les incendies est comme son passe-temps. « Pendant mon temps de travail, je ne suis pas disponible mais je suis disponible le week-end et le mercredi. C’est l’affaire de chacun à Preuilly, il n’y a pas de jours de garde obligatoires., explique l’officier. Un équilibre à trouver entre travail, pompiers et vie de famille. Surtout quand, dans la famille de Karine, le conjoint et la fille aînée sont aussi pompiers volontaires ainsi que la plus jeune JSP. « Il faut toujours anticiper et s’organiser. »

A Preuilly-sur-Claise, les vingt-cinq pompiers sont volontaires. Chacun avec sa personnalité, son métier, son âge, sa silhouette. « Il n’y a pas de profil typesoutient Karine Malassenet. Nous ne sommes pas tous des sportifs de haut niveau, il y a beaucoup de clichés autour des pompiers qui ne sont pas vrais. » C’est sur ces idées reçues que repose la nouvelle campagne de recrutement menée par le Service départemental d’incendie et de secours d’Indre-et-Loire (Sdis 37). “Nous avons des personnalités différentes, c’est un atout”souligne le lieutenant Malassenet.

Tests et formation initiale

Trois prérequis sont requis : être âgé de 18 à 59 ans, être en bonne santé physique et mentale et avoir un casier judiciaire vierge. Ils précèdent des tests et une formation initiale de cinq semaines sur les trois premières années. « Cela nous permet d’être opérationnels pour les secours personnels et certains incendies. » Des acquis revus chaque année, lors de la formation, pour acquérir de nouvelles techniques et maintenir votre niveau. “Si on est déclenché, c’est parce qu’on en est capable, parce qu’on a la formation”précise Karine Malassenet.

Dès que le bip retentit “on arrête tout ce qu’on fait”. Un délai maximum de huit minutes s’écoule entre l’alerte et l’arrivée à la centrale d’urgence, où il faut se changer, récupérer la fiche de départ (qui récapitule l’intervention et les moyens mis en œuvre) puis monter dans le véhicule. « Avant de partir on s’assure qu’il n’y a aucun danger dans la maison : une casserole laissée sur la cuisinière par exemple. » L’imprévu du départ et celui du retour à la maison, quelques heures plus tard ou au petit matin. « Nous faisons ce que nous devons faire. Ce que je préfère, c’est la cohésion, le travail en groupe. Nous ne sommes jamais seuls. »

Informations sur www.sdis37.fr ou [email protected]

 
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