«Je suis content de mon parcours»

«Je suis content de mon parcours»
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Éric, vous venez de réaliser une nouvelle saison avec une moyenne supérieure à un point par match avec l’équipe de Sierre, en deuxième division suisse. Pourquoi as-tu décidé d’arrêter ?

Au départ, en fait, j’avais l’intention de continuer. Mais mon contrat était terminé et lorsque j’ai entamé des discussions avec la direction de l’équipe, on m’a parlé d’un poste d’entraîneur adjoint. Nous avons discuté un moment, j’ai réfléchi et j’ai finalement décidé d’accepter. Si j’avais absolument voulu continuer à jouer, cela aurait signifié un autre déménagement et je ne voulais pas faire subir ça à ma famille.

L’entraîneur-chef de l’équipe, votre patron, sera Mario Pouliot, qui est votre… beau-père, le papa de votre épouse Janika. C’est particulier.

Il est en effet. Mais nous sommes deux professionnels et nous saurons faire la différence entre le hockey et la vie de famille. Mario, qui a remporté la Coupe Memorial à deux reprises, a terminé la saison à Sierre et la direction de l’équipe sait qu’il peut nous emmener loin. C’est mon beau-père, mais je suis ravi d’apprendre un nouveau métier aux côtés d’un joueur de hockey aussi expérimenté et compétent.


LE encadrementça fait un moment que tu as ça en tête ?

J’aime l’idée de rester dans le monde du hockey après ma carrière de joueur actif. C’est ce que je voulais. En plus de mes responsabilités au sein de l’équipe professionnelle de Sierre, je m’occuperai également de la relève en tant que ni plus ni moins, coach de compétences. Ce que l’organisation me propose, je ne peux pas le refuser.

Vous vivez en Suisse depuis cinq ans. Visiblement, vous y êtes heureux.

C’est un pays magnifique. Et les gens ici sont gentils, accueillants et en plus, ils ont un gros faible pour les Canadiens, les Québécois. Là aussi, cela se passe en français, ce qui permet à nos enfants de vivre et d’étudier dans notre langue. Ma famille et moi sommes très heureux ici.

— Éric Castonguay

Vous ressemblez à quelqu’un qui pourrait rester là pendant très longtemps.

C’est possible. Nous verrons. Les enfants (Henrik, 9 ans, Niklas, 6 ans et Mattias, 2 ans) ont toujours vécu en Europe, ils sont ici vraiment chez eux.

Revenez-vous souvent à Granby?

Nous y passons un bon mois, en été. Nous louons un chalet à Bromont et passons du temps de qualité avec nos familles. Mes parents sont toujours à Granby, mon frère aussi. Mes racines sont là, j’aime revenir. C’est quand même spécial quand j’y pense car j’ai quitté Granby à 14 ans pour aller jouer en midget AAA à Saint-Hyacinthe, où j’ai rencontré ma femme, et je n’y suis jamais revenu définitivement après. Le temps passe…

Vous avez toujours réussi à gagner votre vie en jouant au hockey sans jouer dans la Ligue nationale, ce qui est une belle réussite en soi. Est-ce que cela vous rend fier ?

Oui! Evidemment, je rêvais de la National League et quand on se retrouve en Ligue américaine, on a l’impression de n’être pas trop loin de son objectif. Mais quand on n’est pas dans la LNH, il faut toujours se battre pour continuer. Durant toutes ces années, pour vous donner une idée, je n’ai eu que deux contrats de plus d’un an. Mais bon, quel est le pourcentage de joueurs qui atteignent la grande ligue ? J’ai passé 17 ans chez les pros et je continuerai comme entraîneur. Je suis content de mon parcours.

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Éric Castonguay et sa famille dans le décor enchanteur de la Suisse (Fourni)

Au total, vous avez joué en Europe pendant 12 ans. Au-delà du hockey, j’imagine que c’est une expérience de vie exceptionnelle.

Absolument! Le hockey m’a permis de vivre dans différents pays, sur un autre continent, et j’en suis reconnaissant. Quand votre sport permet de goûter à des cultures différentes, c’est un cadeau.

Au niveau strictement hockey, quel est le plus beau souvenir de votre carrière de joueur ?

C’est arrivé en 2015-2016, ma première saison en Suède. Tout le monde disait qu’on était mauvais, qu’on allait finir 14ème sur 14 équipes. Mais on a travaillé dur, très dur, on a terminé deuxième de la saison régulière et on a perdu en prolongation lors du dernier match de la finale une fois en playoffs ! La défaite a été difficile à accepter, car nous venions de si loin et étions si près de tout gagner. Mais quelle saison ce fut !

 
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