On a bien fait d’en parler : « Armes artisanales : un tsunami se prépare »

On a bien fait d’en parler : « Armes artisanales : un tsunami se prépare »
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Aujourd’hui encore, la principale Source d’approvisionnement reste celle des stocks de Kalachnikov pillés par la mafia italienne en ex-Yougoslavie.

D’autres secteurs minoritaires alimentent également les fusillades en Belgique. Notamment le secteur franco-suisse, moins connu. Les armes sont traditionnellement très présentes en Suisse, mais les tirs y sont rares. En revanche, les armureries suisses sont de plus en plus fréquemment pillées par des commandos français qui distribuent ensuite leur butin en quelques jours, depuis .

Un autre phénomène, plus invisible, est encore trop pris à la légère, alors qu’il constitue la véritable menace de demain. Ce sont les armes fabriquées avec des imprimantes 3D. Me Yves Demanet était notre invité pour en parler. Référence en Belgique pour les questions relatives aux armes à feu, il observe ce phénomène avec inquiétude depuis dix ans : « Au départ – nous a-t-il dit – ces armes étaient plus dangereuses pour le tireur que pour sa cible. Aujourd’hui, une arme en 3D peut être fabriquée en deux heures et dure 3 000 coups ».

Encore des coups de feu à Forest : la porte d’une maison transpercée par des balles

Face à une augmentation vertigineuse de 1 000 % du nombre d’armes imprimées saisies au Canada, le pays vient de décider de prendre sérieusement les devants.

C’est une première qui devrait inspirer tous les pays touchés par le phénomène, dont la Belgique. Le téléchargement de plans visant à imprimer des armes est désormais passible de dix ans de prison. Ces armes sont difficiles à tracer une fois imprimées, mais le téléchargement préalable des plans et programmes pour les fabriquer peut être détecté par les brigades numériques, si elles sont bien financées et travaillent en priorité sur ce phénomène.

C’est le choix que vient de faire le Canada, bien conscient de la menace. Malheureusement, cela nécessite des moyens importants dont nous ne disposons pas en Belgique.

Il existe encore un faux sentiment de sécurité et de confidentialité à ce sujet. Il est vrai que pour l’instant, ici, les armes imprimées suscitent surtout l’intérêt des survivalistes et de l’extrême droite violente. Le Kalach reste l’attribut viril et fantasmé du banditisme de rue. Mais – comme notre invité nous l’avait prédit jeudi dernier – lorsque les dealers comprendront que les armes 3D sont non traçables, peu coûteuses et faciles d’accès, ils les utiliseront massivement.

 
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